Un vaccin-test anti-Ebola attendu en janvier en Afrique de l'Ouest

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Un vaccin-test anti-Ebola attendu en janvier en Afrique de l'Ouest[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

par Stephanie Nebehay

GENEVE (Reuters) - Des dizaines de milliers de personnes devraient recevoir un vaccin expérimental contre la fièvre Ebola dès janvier en Afrique de l'Ouest, mais immuniser l'ensemble de la population reste un horizon lointain, a annoncé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Des premiers essais cliniques sont en cours dans les laboratoires de GlaxoSmithKline et NewLink Genetics. Cinq cents volontaires doivent y prendre part dans une série de pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse, le Mali, le Gabon et le Kenya.

Les résultats concernant la sécurité et la réponse immunitaire des patients volontaires sont attendus pour décembre. Les vaccins pourront ensuite être distribués au début de l'année à des groupes comprenant des travailleurs de santé directement exposés au virus, a annoncé Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale de l'OMS pour les systèmes de santé et l'innovation.

"Ces données sont absolument cruciales pour permettre une prise de décision concernant le dosage (des vaccins) qui devraient être envoyés dans le cadre des tests d'efficacité en Afrique", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse.

Le dosage déterminera le rendement ou le nombre total de vaccins disponibles pour les tests sur une population plus large qui auront lieu en Afrique, a précisé Marie Paule Kieny.

"Il existe toujours un risque d'échec", a toutefois nuancé la sous-directrice de l'OMS.

FINANCEMENT

Depuis mars, le virus Ebola a tué 4.546 personnes sur les 9.191 cas recensés en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone depuis le début de l'épidémie, selon l'OMS qui a déclaré l'épidémie terminée au Sénégal et au Nigeria.

Quelques cas ont également été recensés en Espagne et aux Etats-Unis, où la surveillance médicale s'est achevée lundi pour plusieurs dizaines de personnes qui avaient été en contact avec un Libérien décédé de la fièvre Ebola dans un hôpital de Dallas (Texas).

Les laboratoires ainsi que les autorités de régulation réagissent avec rapidité afin d'accélérer les processus de test et d'approbation des vaccins, a déclaré Marie-Paule Kieny, ajoutant que des donneurs se tenaient prêts à participer au financement du déploiement des vaccins, qui devrait coûter des centaines de millions de dollars.

"Le plan de financement n'a pas encore été établi, mais ce sur quoi nous travaillons pour le moment est fondé sur l'hypothèse que le financement proviendra des pays qui apportent actuellement leur aide, soient les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Norvège, l'Allemagne et de nombreux autres ainsi que l'Alliance globale pour les vaccins et l'immunisation (Gavi)."

L'Alliance basée à Genève procure des vaccins à des prix abordables pour les pays en développement.

Outre GSK et NewLink, Johnson & Johnson travaille sur un vaccin qui devrait débuter les essais cliniques en janvier, tandis qu'Inovio Pharmaceuticals se penche sur un vaccin à ADN attendu lui pour les tests cliniques au premier trimestre 2015, a annoncé Marie-Paule Kieny.

(Avec Tom Miles et Ben Hirschler; Agathe Machecourt pour le service français)

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