Hollande donne la priorité à la croissance, Merkel à l'équilibre

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BRUXELLES (Reuters) - Paris et Berlin ont de nouveau émis jeudi des vues différentes sur la politique économique, François Hollande faisant de la croissance une priorité absolue et Angela Merkel insistant pour qu'elle aille de pair avec la réduction des déficits publics.

Le président français et la chancelière allemande s'exprimaient à leur arrivée au Conseil européen de Bruxelles, qui devait se pencher sur le changement climatique et l'énergie avant d'examiner vendredi la situation économique en Europe, marquée par un net ralentissement de l'activité.

"Vous savez quel est l'objectif de la France, c'est que la croissance soit prioritaire et rien ne nous fera dévier de cet objectif", a dit François Hollande, qui avait reçu plus tôt à Paris les responsables sociaux-démocrates.

"Ça vaut pour l'interprétation de notre propre budget : on respectera les règles mais avec le maximum de flexibilité. Et ça vaut aussi pour l'objectif de croissance, que nous allons porter notamment demain lors de la réunion du Conseil européen", a-t-il ajouté, alors qu'il était interrogé sur des informations faisant état de demandes de la Commission concernant le budget français.

"Il y a un dialogue qui a été engagé déjà depuis plusieurs semaines entre la France et la Commission européenne comme le prévoient les traités. Nous répondons à un certain nombre d'informations", a-t-il encore déclaré.

Quelques instants auparavant, Angela Merkel, avait estimé qu'il fallait "parvenir à la fois à la croissance et à la consolidation budgétaire".

DÉJEUNER ZONE EURO

"Il y a eu des époques en Europe où nous avions des déficits très élevés et pourtant pas de croissance. Donc nous devons apprendre du passé et j'espère que nous trouverons une solution commune", a-t-elle ajouté.

La réunion des chefs d'Etat et de gouvernement européens sur la situation économique, vendredi, sera suivie d'un déjeuner de travail des membres de la zone euro. Mais il faudra attendre plusieurs semaines pour des annonces concrètes.

En ligne de mire, le plan d'investissements de 300 milliards d'euros sur trois ans que Jean-Claude Juncker, président élu de la Commission, a promis de présenter "avant Noël".

Parallèlement, la France et l'Italie promettent d'accentuer les réformes visant à doper leur croissance, en espérant ainsi éviter un bras de fer avec leurs partenaires sur leur incapacité à tenir leurs engagements budgétaires.

Le cas de la France est le plus délicat.

La deuxième économie européenne, qui avait déjà obtenu un délai de deux ans pour ramener son déficit public sous la limite européenne de 3% du PIB, à fin 2015, a repoussé cet objectif à fin 2017, après un dérapage des comptes cette année.

La France prévoit désormais que le déficit sera à peine réduit l'an prochain, à 4,3% du PIB après 4,4% fin 2014, et que le déficit structurel (hors effet de la conjoncture) ne sera réduit que de 0,2 point au lieu de 0,8 promis auparavant.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Emmanuel Jarry)

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