L'EI s'empare d'un village de la province irakienne d'Anbar

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L'EI s'empare d'un village de la province irakienne d'Anbar[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

BAGDAD (Reuters) - Après des semaines de violents combats, les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se sont emparés dans la nuit de mercredi à jeudi du village sunnite de Zaouiyat Albou Nimr, à 45 kilomètres au nord-ouest de Ramadi, dans la province irakienne d'Anbar.

Depuis le début du mois, des combattants de la tribu Albou Nimr opposaient une farouche résistance aux islamistes qui contrôlent déjà une grande partie de cette province.

Les quelques soldats irakiens qui se trouvaient dans le village ont été évacués par hélicoptère aux premières heures de jeudi, ainsi que les chefs de la tribu, a-t-on appris de source informée à Bagdad.

Jeudi matin, des habitants ont rapporté que des corps de soldats irakiens et de combattants Albou Nimr gisaient dans les rues du village.

"L'Etat islamique veut purger le village des membres de la tribu", a-t-on précisé à Bagdad. "Des agents dormants informent l'EI et donnent les noms et les adresses des membres de la résistance (...) Une liste de 200 noms a été dressée de tous les gens qui doivent être éliminés."

Les hommes de l'EI avaient déjà pris ce mois-ci le contrôle de la ville de Hit, également au nord-ouest de Ramadi.

Les djihadistes cherchent à isoler les poches de résistance dans la province d'Anbar, notamment la base aérienne d'Aïn al Asad et le barrage de Haditha, à 240 km au nord-ouest de Bagdad.

Depuis lundi, l'EI a également intensifié ses attaques contre le mont Sinjar, non loin de la frontière syrienne, où se sont réfugiés cet été des membres de la minorité yazidie.

"La situation est vraiment mauvaise et ne fait qu'empirer", a déclaré un combattant yazidi, Barakat. "Nous sommes totalement cernés par les militants de l'EI, toutes les routes au pied de la montagne sont sous leur contrôle."

Barakat a ajouté que 500 ou 600 familles se trouvaient toujours bloquées dans la montagne. Des évacuations par hélicoptère sont menées de temps en temps mais seules quelques personnes peuvent partir à chaque fois.

Awar, un autre combattant yazidi, a dit craindre une grande offensive des islamistes à partir de l'est, "jeudi soir ou vendredi matin".

(Saif Sameer et Ned Parker, Guy Kerivel pour le service français)

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