La Turquie reproche à la coalition de se concentrer sur Kobani

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La Turquie reproche à la coalition de se concentrer sur Kobani[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

PARIS (Reuters) - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reproché vendredi à la coalition internationale engagée contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie de concentrer ses actions sur Kobani et de ne pas avoir pris en compte d'autres territoires syriens.

Située à environ un kilomètre de la frontière turque, la ville syrienne de Kobani est assiégée depuis six semaines par les djihadistes de l'Etat islamique.  

Les Unités de protection du peuple kurde (YPG), bras armé du principal parti kurde syrien PYD, qui la défendent depuis mi-septembre, ont reçu le soutien aérien des États-Unis.

"Pourquoi seulement Kobani ? Pourquoi pas d'autres villes ? Pourquoi pas Idlib ? (ville du nord ouest de Syrie-NDLR)", a demandé le président turc à l'issue d'un entretien avec François Hollande à l'Elysée. 

"On ne parle que de Kobani qui est à la frontière turque où il n'y a presque plus personne à part 2.000 combattants", a-t-il ajouté. "Il est difficile de comprendre cette approche : pourquoi les forces de la coalition bombardent continuellement cette ville de Kobani, pourquoi les forces de la coalition n'ont pas voulu agir dans d'autres territoires syriens?"

François Hollande a répondu en rappelant l'aide apportée à l'armée syrienne libre (ASL) et à l'opposition démocratique syrienne.

"Il n'y a pas que Kobani et il y a d'autres villes qui sont menacées par Daech en Syrie", a-t-il dit. "Nous, la ville qui est clé parmi toutes les villes c'est Alep en ce moment, nous faisons en sorte d'appuyer l'armée libre syrienne et l'opposition démocratique pour que nous puissions leur apporter tout le soutien nécessaire."

Concernant Kobani, "même si cette ville à été vidée de sa population il y a la nécessité de lui apporter les renforts nécessaires et nous faisons là dessus confiance à la Turquie pour que les mouvements puissent se faire", a-t-il ajouté. 

Sous la pression des États-Unis, la Turquie, réticente à l'idée d'armer les Kurdes, a autorisé récemment le passage par son territoire des renforts de combattants kurdes peshmergas envoyés en renfort à Kobani.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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