Dernier tour de scrutin en Grèce avant de possibles législatives

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Dernier tour de l'election du president en grece[reuters.com]
(Crédits : Alkis Konstantinidis)

par Renee Maltezou

ATHENES (Reuters) - La Grèce et ses partenaires européens seront suspendus ce lundi au choix des députés grecs qui procèdent au troisième et dernier tour de l'élection du président de la République.

Si Stavros Dimas, le candidat du Premier ministre Antonis Samaras, n'obtient pas au moins 180 voix, le Parlement sera mécaniquement dissous et des élections législatives anticipées seront organisées dans les prochaines semaines. Au deuxième tour, mardi dernier, l'ancien commissaire européen n'a recueilli que 168 suffrages.

Le parti de la gauche radicale Syriza, qui veut renégocier les conditions de l'aide financière internationale accordée à la Grèce par l'Union européenne et le FMI, est en tête dans les intentions de vote avec, selon un sondage Alco publié samedi, 28,3% contre 25% pour Nouvelle démocratie, le parti de Samaras.

"Les Grecs ne veulent pas d'élections anticipées", a déclaré samedi Samaras lors d'une interview à la télévision publique. "J'ai tout fait et je fais tout pour qu'un président soit élu et que des élections législatives anticipées soient évitées", a-t-il ajouté.

Alexis Tsipras, le chef de file de Syriza, a affirmé pour sa part qu'il bénéficiait d'un soutien croissant dans les autres pays européens en proie à la crise.

"En Europe, le sentiment est en train de changer. Tout le monde se fait à l'idée que Syriza sera au gouvernement et que de nouvelles négociations commenceront", écrit-il dimanche dans le journal de son parti.

L'issue du troisième et dernier tour devrait aussi avoir des répercussions sur les marchés financiers.

Le vote débutera vers midi (10h00 GMT), le résultat devrait être connu une heure plus tard.

Spyros Lykoudis, député indépendant qui a voté pour Dimas mardi dernier, n'est pas optimiste. "A moins d'une surprise, à moins qu'un parti ne change sa position, je ne pense pas que le Parlement élira un président demain (lundi)", a-t-il dit dimanche à Reuters. "On ne peut rien exclure, mais les partis se préparent de toute façon à des élections législatives."

(Henri-Pierre André pour le service français)