Nouvelles discussions pour former un gouvernement en Tunisie

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Nouvelles discussions pour former un gouvernement en tunisie[reuters.com]
(Crédits : © Stringer . / Reuters)

TUNIS (Reuters) - Le Premier ministre tunisien désigné Habib Essid a ouvert lundi de nouvelles négociations sur la composition de son gouvernement après que trois des principales forces politiques du pays ont annoncé qu'elles ne lui voteraient pas la confiance.

Les islamistes d'Ennahda, le Front populaire (gauche) et Afek Tounès ont rejeté la composition du gouvernement faute d'avoir obtenu des portefeuilles.

En cas d'échec lors du vote de confiance au parlement, le président Béji Caïd Essebsi devrait charger une nouvelle personnalité de former le gouvernement.

Habib Essid a formé la semaine dernière un cabinet dont les membres sont issus des rangs de Nidaa Tounès, formation laïque arrivée en tête aux élections législatives d'octobre, ainsi que de plusieurs petits partis.

A l'Assemblée des représentants du peuple (APR), Nidaa Tounès détient 86 sièges et est soutenu par l'Union patriotique libre (UPL, 16 sièges). Mais sans le soutien d'autres partis ou de dissidents, Essid n'atteindra pas la barre des 109 voix nécessaire, au sein de la chambre (217 sièges), pour obtenir la confiance.

Ennahda contrôle 69 sièges, le Front populaire 15 et Afek Tounès huit.

"Les discussions ont commencé avec Essid et nous espérons que ces discussions aboutiront à un consensus plus large", a déclaré le chef de file d'Ennahda Rachid Ghannouchi à des journalistes.

Ces discussions risquent de s'avérer ardues, plusieurs membres de la coalition Nidaa Tounès refusant l'entrée d'Ennahda dans le gouvernement, imputant aux islamistes la responsabilité d'émeutes qui ont ensanglanté le pays après la révolution de jasmin.

(Tarek Amara; Eric Faye et Nicolas Delame pour le service français, édité par Tangi Salaün)