Les Bourses européennes dans le rouge à mi-séance

reuters.com  |   |  626  mots
Les bourses europeennes dans le rouge a mi-seance[reuters.com]
(Crédits : Chaiwat Subprasom)

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont dans le rouge mardi à mi-séance après huit séances de hausse d'affilée et Wall Street est attendue en baisse, les marchés étant déstabilisés par l'alternance politique en Grèce mais aussi par les résultats décevants de poids lourds comme Siemens, Ericsson et Philips.

La tendance de fond sur les marchés internationaux reste néanmoins soutenue par le programme de rachats d'actifs de la Banque centrale européenne (BCE), annoncé la semaine dernière, qui promet de nouvelles injections de liquidités.

À Paris, l'indice CAC 40 se repliait de 1,02% à 4.627,55 points vers 12h40. À Francfort, le Dax reculait de 1,03% et à Londres, le FTSE cédait 0,5%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 1,1% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,54%.

La Bourse d'Athènes recule de 3,37% après avoir perdu 3,2% lundi, encore tirée par ses valeurs bancaires (l'indice sectoriel décroche de 13,4%), dans la crainte d'un blocage entre le nouveau gouvernement de la gauche radicale anti-austérité d'Alexis Tsipras et ses partenaires européens dans les négociations sur la dette.

En revanche, la Bourse suisse surperforme. L'indice SMI gagne 0,65% alors que le franc suisse est retombé à ses niveaux d'avant l'abandon par la Banque nationale suisse de son cours plancher mi-janvier, des rumeurs d'intervention de la BNS ayant circulé dans la matinée.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,1% à 0,5%.

Les marchés américains doivent ouvrir aux horaires habituels mais l'arrivée d'une tempête de neige sans précédent à New York risque de limiter, comme la veille, le nombre de participants et les volumes.

Microsoft perd 6,8% avant Bourse après l'annonce d'une baisse de son bénéfice au deuxième trimestre de son exercice.

En Europe, Philips perd 5,8%, plus net recul de l'EuroStoxx 50. Le groupe néerlandais a publié un bénéfice trimestriel conforme aux attentes mais s'attend à une hausse de ses charges de restructuration cette année et à manquer ses objectifs pour l'année 2016.

L'allemand Siemens perd 3%, également parmi les plus nets reculs de l'EuroStoxx 50, après l'annonce d'une baisse de 4% des bénéfices de ses activités industrielles au quatrième trimestre.

Ericsson recule de 1,25%. Le groupe suédois d'équipements de réseaux de télécommunications s'attend à voir persister le ralentissement de ses activités en Amérique du Nord.

"Ces résultats montrent que la demande mondiale reste le gros problème", souligne Lex van Dam, gérants chez Hampstead Capital. "Les entreprises peuvent profiter de la faiblesse des taux d'intérêt, elles peuvent racheter des actions, mais elle ne peuvent pas créer de la demande."

Deutsche Bank perd 3,3% dans la crainte que ses résultats trimestriels, qui seront publiés jeudi, s'avèrent inférieurs aux attentes du marché.

Sur le marché obligataire, les rendements des dettes de la périphérie de la zone euro se tendent légèrement en raison de l'inquiétude croissante autour de la Grèce. Celui de l'obligation grecque à 10 ans prend 44 points de base à 9,77% et celui des titres à trois ans quatre points de pourcentage à plus de 14%.

Sur le marché des changes, l'euro se traite autour de 1,1275 dollar après avoir franchi 1,13 dollar. La devise européenne poursuit son rebond après ses lourdes pertes qui l'ont récemment ramenée à ses plus bas niveaux en 11 ans.

Sur le front du pétrole, le Brent se maintient au-dessus de 48 dollars le baril, alors que le dollar retombe face à l'euro et après les déclarations de l'Opep selon lesquelles le pétrole a peut-être touché un plancher.

(Avec Sudip Kar-Gupta et Lionel Laurent, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)