Pas d'accord européen sur de nouvelles sanctions contre Moscou

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Pas d'accord a bruxelles sur de nouvelles sanctions contre la russie[reuters.com]
(Crédits : Francois Lenoir)

BRUXELLES (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ne se sont pas accordés, lors de leur réunion jeudi à Bruxelles, sur de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.

Une décision sur ce point reviendra donc aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront en sommet le 12 février à Bruxelles, a déclaré la porte-parole de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d'une conférence de presse.

Faute d'un accord sur de nouvelles mesures économiques, les ministres ont proposé jeudi d'élargir la liste des personnes visées par un gel des avoirs et une interdiction de visa en raison de leur implication dans le conflit en Ukraine.

"Nous avons décidé de présenter une proposition d'ici une semaine pour que d'autres individus et entités soient ajoutés à la liste. La décision définitive sera prise lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères le 9 février, dans dix jours", a expliqué Federica Mogherini.

Les sanctions contre les personnalités figurant déjà sur la liste ont été prorogées jusqu'en septembre, a-t-on appris auprès de diplomates.

Les Européens ont décidé en mars 2014 un gel des avoirs et une interdiction de visa contre des personnalités russes et ukrainiennes à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit se sont réunis en urgence à la suite de l'intensification des combats ces derniers jours entre l'armée gouvernementale et les rebelles séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.

Le nouveau gouvernement grec dominé par le parti de gauche radicale Syriza a entretenu le doute sur son accord à de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie, sanctions qui doivent être approuvées à l'unanimité des Etats membres.

Le nouveau ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Kotzias, a affirmé que certains partenaires européens d'Athènes tentaient de placer le nouveau pouvoir issu des élections de dimanche devant un fait accompli, suggérant une forme de chantage lié au poids de la dette de la Grèce et à sa volonté de la renégocier.

A l'issue de la réunion de Bruxelles, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a souligné que les Européens devaient envoyer un message clair à la Russie si les séparatistes ukrainiens lançaient une offensive généralisée.

"S'il y a de grandes offensives, par exemple des attaques généralisées contre Marioupol, il faudra qu'il y ait de notre part une réaction claire", a-t-il dit aux journalistes.

Les rebelles ont bombardé samedi la ville stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov, faisant trente morts.

(Adrian Croft et Robin Emmott; Eric Faye, Henri-Pierre André et Guy Kerivel pour le service français)