Troisième année consécutive de contraction économique en Italie

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ROME (Reuters) - L'économie italienne s'est contractée pour la troisième année d'affilée en 2014 et son déficit budgétaire a atteint le plafond de 3% du PIB fixé dans le cadre de l'Union européenne, selon des statistiques officielles publiées lundi.

Le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,4%, après avoir baissé de 1,7% (chiffre révisé par rapport à 1,9% annoncé précédemment) en 2013 et un recul de 2,8% (révisé par rapport à 2,3%) en 2012, selon l'institut national de statistiques Istat.

Le gouvernement prévoyait une contraction de 0,3% en 2014 mais les chiffres provisoires publiés le mois dernier indiquaient déjà une baisse de 0,4% du PIB.

Le déficit budgétaire du pays a atteint de son côté 3,0% du PIB, contre 2,9% (révisé par rapport à 2,8%) en 2013, précise l'Istat, un chiffre conforme aux attentes du gouvernement.

Bien que ces chiffres reflètent la difficulté de la troisième économie de la zone euro à sortir de la récession, la capacité de l'Italie à limiter les déficits de ses comptes publics devrait renforcer la crédibilité du pays à Bruxelles, où Rome fait pression en faveur d'un assouplissement des politiques d'austérité qui tendent à freiner la croissance.

L'Italie n'a pas connu un seul trimestre de croissance depuis mi-2011 et son économie est à la traîne par rapport à celles de ses partenaires de la zone euro depuis près de dix ans.

La contraction du PIB, ainsi que des signes de déflation, ne favorisent pas la réduction de l'endettement massif du pays.

La dette italienne en 2014 s'est élevée à 132,1% du PIB en 2014 contre 128,5% (révisé) en 2013. Le gouvernement avait dit s'attendre anticipé une ratio de dette/PIB de 131,6%.

La plupart des économistes s'attendent à un retour à la croissance cette année grâce à la baisse des cours du pétrole, à la faiblesse de l'euro et aux injections massives de liquidités dans l'économie via le plan de rachats de dettes souveraines annoncé par la Banque centrale européenne (BCE).

La prévision de croissance du gouvernement est de 0,6% pour cette année, conforme aux dernières estimations de l'OCDE.

(Bureau de Rome, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)