Bernard Cazeneuve veut de nouvelles mesures contre les drones

reuters.com  |   |  355  mots

PARIS (Reuters) - Bernard Cazeneuve a souhaité mardi l'adoption de "nouvelles dispositions juridiques" face au phénomène grandissant de survols de drones, à Paris et en région, alors que le mystère entourant le profil et les motivations des pilotes reste entier.

"Depuis le 5 octobre, ce sont 60 survols qui ont été constatés" au-dessus de centrales nucléaires et de Paris, a dit le ministre de l'Intérieur à l'Assemblée nationale.

Des drones ont notamment été repérés fin février au-dessus de sites sensibles de Paris, dont l'ambassade des Etats-Unis, tout près de l'Elysée.

En janvier, des drones avaient été détectés à proximité du site militaire de l'île Longue (Finistère) qui abrite les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la force de dissuasion française.

Face à ce phénomène grandissant, qui laisse perplexes les enquêteurs chargés de faire la lumière sur ces survols, le gouvernement a déclaré ne pas avoir "d'inquiétude" tout en assurant prendre le sujet "très au sérieux".

La France a pris "des mesures préventives destinées à informer les utilisateurs de ces engins au moment de leur acquisition du risque de peine encourue en cas d'infraction à la réglementation", a déclaré mardi Bernard Cazeneuve.

Au-delà du volet préventif, la France préconise "de nouvelles dispositions à caractère juridique".

"Nous souhaitons que la directive européenne relative au fonctionnement de ces engins et autres aéronefs soit modifiée et (...) que soient modifiés les arrêtés pris par le gouvernement français en 2012", a-t-il dit.

L'intégration de puces dans les drones pour les rendre détectables" et la mise au point de "dispositifs de brouillage de manière à assurer leur neutralisation" figurent par ailleurs parmi les mesures envisagées, selon Bernard Cazeneuve.

Les survols de drones sans autorisation au-dessus de Paris et des agglomérations sont interdits. Ils ne sont pas autorisés dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites de centrales nucléaires.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)