Standard Chartered exclut une augmentation de capital

reuters.com  |   |  379  mots
Baisse de 25% du benefice imposable annuel de standard chartered[reuters.com]
(Crédits : Eddie Keogh)

LONDRES (Reuters) - Standard Chartered exclut de procéder à une augmentation de capital en dépit d'une chute de 25% de son bénéfice imposable l'an passé, imputable à une forte hausse des pertes sur créances.

La banque, dont une grande partie de l'activité s'exerce en Asie, veut à la place réduire ses coûts ainsi que son encours de prêts pour faire taire les craintes quant à l'évolution de son bilan.

StanChart doit subir une réorientation stratégique lorsque Bill Winters, un transfuge de JPMorgan, assumera la direction générale en juin avec pour principale tâche de mettre un terme à l'érosion prolongée des bénéfices.

Le bénéfice imposable de 2014 a été de 5,2 milliards de dollars (4,67 milliards d'euros) contre sept milliards en 2013, les dépréciations de créances liées aux activités afférentes aux matières premières ayant augmenté d'un tiers à 2,1 milliards de dollars contre 1,6 milliard.

Le directeur général sortant Peter Sands a décrit 2014 comme une "tourmente parfaite" combinant baisse des prix des matières premières, taux d'intérêt persistant à rester très bas et sentiment négatif envers les marchés émergents.

Il a été remercié la semaine dernière lors d'une purge qui a vu également le départ de trois administrateurs et de Jaspal Bindra, un vétéran chargé du département Asie. Le président John Peace doit démissionner l'an prochain, sous la pression d'investisseurs qui trouvaient l'équipe dirigeante lente à redresser la barre.

Concrètement, la banque a annoncé mercredi son intention de réduire les coûts de 1,8 milliard de dollars de 2015 à 2017 et de réduire de 25 à 30 milliards le volume de ses actifs pondérés du risque dans son bilan.

Mais la banque évite toute mesure radicale "susceptible de mettre en péril les perspectives à long terme de l'entreprise", a dit Peace.

La banque se dit enfin bien partie pour économiser 600 millions de dollars de charges d'exploitation cette année, soit au-delà de l'objectif qui se limitait à 400 millions.

La Bourse salue ces décisions par un bond de 5% de l'action en fin de matinée en Bourse de Londres.

(Steve Slater, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)