Manuel Valls concède une "erreur" sur les impôts depuis 2012

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PARIS (Reuters) - La gauche a fait l'erreur de ne pas avoir agi plus vite sur les impôts, a estimé mardi Manuel Valls, jugeant que plusieurs années de hausses des prélèvements obligatoires avaient "étouffé" l'économie et généré de "la colère".

Le Premier ministre a plusieurs fois évoqué depuis son arrivée à Matignon il y a un an une hausse de la fiscalité de 60 milliards d'euros depuis 2011 -- 30 milliards décidés avant l'élection de François Hollande en 2012 et 30 milliards ensuite.

Depuis début 2014, le gouvernement mise sur des baisses des charges des entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité pour doper leur compétitivité et a commencé à réduire les impôts directs de certains ménages avec la suppression, cette année, de la première tranche d'imposition sur le revenu.

Manuel Valls, dont le gouvernement exclut tout nouveau prélèvement pour satisfaire aux règles européennes de maîtrise des déficits, a concédé mardi que la gauche n'avait pas pris en compte assez vite cette problématique.

"La plus grosse erreur, c'est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement, mais notamment depuis trois ans, la question de l'impôt", a-t-il dit sur RMC et BFM TV.

"Je pense que la hausse cumulée des impôts depuis des années, et la droite y a pris une part très importante, a créé un effet de ras-le-bol qui a étouffé l'économie française pour les entreprises, et qui a mis très en colère les Français", a-t-il ajouté.

"C'est pour ça que nous sommes en train de corriger cette erreur", a encore dit le Premier ministre, évoquant à la fois le pacte de responsabilité et la mesure de baisse de l'impôt sur le revenu cette année qui doit concerner neuf millions de ménages.

(Gregory Blachier)