Les Finlandais élisent leurs députés, l'opposition favorite

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HELSINKI (Reuters) - Les Finlandais ont commencé à se rendre aux urnes ce dimanche pour des législatives qui pourraient prendre des allures de vote sanction pour la coalition au pouvoir, tenue pour responsable des difficultés économiques du pays, et porter au pouvoir une nouvelle coalition intégrant les nationalistes eurosceptiques.

Favori des sondages, qui le créditent d'environ 24% des intentions de vote, le chef du Parti du centre, Juha Sipilä, soutenu par la classe moyenne urbaine et les milieux ruraux conservateurs, est pressenti pour devenir le nouveau Premier ministre.

Juha Sipilä s'est dit ouvert à la formation d'une coalition gouvernementale avec le parti eurosceptique des Finlandais (ex-Vrais Finlandais) qui s'oppose aux plans de sauvetage et réclament le départ de la Grèce de la zone euro.

Le Premier ministre sortant, Alexander Stubb, favorable à une adhésion de la Finlande à l'Otan, a dirigé une coalition dans laquelle partis de droite et de gauche ont difficilement cohabité et que nombre de Finlandais tiennent pour responsable de la difficulté du pays à sortir de trois ans de récession et à maîtriser la hausse de la dette publique.

Le redémarrage de l'économie finlandaise est compliqué par une consommation intérieure atone et par la détérioration des relations avec la Russie, un partenaire commercial majeur pour le pays, en raison du conflit dans l'est de l'Ukraine.

Selon le ministère des Finances, la croissance économique ne devrait pas dépasser 0,5% cette année et l'opposition a promis pendant la campagne de réduire les dépenses publiques et de mener des réformes structurelles pour réduire l'accroissement de la dette publique résultant notamment du vieillissement de la population.

La Finlande a une tradition de gouvernements de coalition et les lendemains de cette élection ne devraient pas déroger à la règle, avec probablement de multiples combinaisons possibles en fonction des résultats encore très incertains, plus de 40% des Finlandais se disant encore indécis à la veille du scrutin. Les négociations pourraient donc durer plusieurs semaines.

Les premiers sondages à la sortie des urnes sont attendus peu après 18h00 GMT et les résultats définitifs vers 21h00 GMT.

(Anna Ercanbrack; Tangi Salaün pour le service français)