Hollande voit des "obstacles" en vue d'un accord sur le climat

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Hollande parle d'obstacles en vue d'un accord mondial sur le climat[reuters.com]
(Crédits : Pool)

PARIS (Reuters) - François Hollande a déclaré lundi qu'un accord mondial à la conférence sur le climat organisée à la fin de l'année à Paris n'était pas garanti, notamment en raison des obstacles financiers.

"Chacun pense que ce sera une réunion où nous trouverons facilement un accord. Je ne le pense pas", a déclaré le président dans un discours en clôture d'une conférence sur la "croissance verte" réunie à l'Elysée.

"Plus j'avance dans la préparation de cette conférence, plus je regarde les obstacles", a ajouté le chef de l'Etat, qui a fait de la lutte contre les gaz à effet de serre une priorité.

La France accueillera du 30 novembre au 11 décembre la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 21), qu'elle espère voir déboucher sur un accord universel et contraignant visant à maintenir le réchauffement en deçà de 2°C.

"Les grands pays se sont plutôt bien engagés, je pense notamment aux Européens qui ont fait une contribution qui fait honneur à l'Europe", a dit François Hollande. "Les Etats-Unis ont annoncé que c'était pour eux maintenant une priorité."

Il s'est déclaré plus inquiet en ce qui concerne les grands pays émergents comme l'Inde, "qui sont aussi de grands émetteurs de gaz à effet de serre et qui ne veulent pas être entravés dans leur croissance, dans leur développement"

"Nous devons leur montrer que c'est leur intérêt et qu'ils peuvent, si nous partageons les technologies, accéder eux aussi à une forme d'autonomie énergétique", a-t-il souligné.

Les pays les plus pauvres seront, eux, dépendants du "Fonds vert" alimenté par les nations plus riches destiné à les aider à opérer une transition énergétique. L'objectif visant à atteindre un montant de 10 milliards de dollars de contributions à ce fonds a été dépassé en décembre.

"Donc la conférence sur le climat, elle se joue autant sur les contributions de chaque pays pour réduire les gaz à effet de serre (que) sur les financements", a conclu François Hollande.

(Elizabeth Pineau, édité par Yann Le Guernigou)