L'Onu demande l'accès humanitaire au camp de Yarmouk, en Syrie

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Le conseil de securite demande l'acces humanitaire au camp de yarmouk, en syrie[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu a demandé lundi à toutes les parties en conflit en Syrie d'autoriser l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire au camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue de Damas.

Cet appel unanime des 15 membres du Conseil de sécurité intervient après une réunion à huis clos au cours de laquelle Pierre Krähenbühl, patron de l'UNRWA, a présenté "les conditions extrêmes" dans lesquelles vivent les réfugiés de ce camp.

"Les membres du Conseil de sécurité demandent un accès humanitaire sans entrave au camp de Yarmouk et une protection des civils", indique un communiqué.

Le conseil "insiste sur la nécessité de soutenir les efforts d'aide d'urgence en faveur des civils à Yarmouk y compris grâce à un financement d'urgence de 30 millions de dollars".

Le camp a été construit en 1957 pour accueillir des réfugiés palestiniens et est devenu le symbole de la souffrance d'une population installée sur un territoire tenu par les rebelles et assiégé par les forces gouvernementales syriennes en 2013.

Des combattants de l'Etat islamique ont récemment lancé une attaque contre le camp, provoquant des affrontements avec d'autres groupes armés.

Avant l'intervention des djihadistes, des diplomates occidentaux et des responsables de l'Onu estimaient que les troupes fidèles à Bachar al Assad empêchaient un accès de l'aide humanitaire au camp.

"Il est essentiel que toutes les parties, en particulier le gouvernement syrien, soutiennent le protocole de l'Onu visant à répondre à la situation à Yarmouk", a dit un responsable américain s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.

"La violence incessante et le siège imposé depuis près de deux ans par le régime d'Assad ont transformé le camp de Yarmouk en un enfer pour les milliers de réfugiés qui s'y trouvent encore", ajoute ce responsable américain.

Le conseil précise apporter son soutien au plan en trois points de l'Onu en faveur des civils qui ne souhaitent pas ou ne sont pas en mesure de quitter Yarmouk.

Le camp comptait quelque 160.000 Palestiniens avant le début du conflit syrien en 2011. Selon le gouvernement syrien, ils ne seraient plus que 6.000 encore présents sur place.

(Louis Charbonneau, Pierre Sérisier pour le service français)