Sommet UE-Ukraine à Kiev alors que les combats se poursuivent

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Sommet ue-ukraine v kiev[reuters.com]
(Crédits : Gleb Garanich)

KIEV (Reuters) - Un sommet entre l'Ukraine et l'Union européenne consacré au renforcement des relations commerciales et aux efforts de paix s'est tenu lundi à Kiev, assombri par la poursuite des affrontements dans l'est du pays.

Le président ukrainien Petro Porochenko a rencontré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et celui du Conseil européen, Donald Tusk, alors que l'armée ukrainienne faisait état d'une intensification des attaques menées par les rebelles prorusses.

Il s'agissait du premier sommet Ukraine-UE depuis la signature d'un accord d'association et de libre-échange entre Kiev et l'Union, ratifié en septembre dernier par les parlements ukrainien et européen.

La Russie a obtenu que l'accord de libre-échange n'entre pas en vigueur avant janvier 2016 mais les responsables européens ont assuré lundi qu'aucun nouveau report n'interviendrait malgré les demandes de Moscou.

"Certains veulent retarder l'entrée en vigueur de cet accord de libre-échange. Nous ne pensons pas que ce serait une bonne idée. Il y a déjà eu un report (...) et il faudra que cet accord s'applique à partir de janvier 2016", a dit Jean-Claude Juncker lors d'une conférence de presse.

"Personne ne doit douter que l'accord de libre-échange entre l'Ukraine et l'Union européenne entrera en vigueur le 1er janvier 2016", a également insisté le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

A propos du conflit dans l'est du pays, Petro Porochenko a souligné que la seule voie possible vers la paix était "un règlement diplomatique".

Donald Tusk a reconnu que la trêve proclamée dans le cadre de l'accord de Minsk en février dernier était fragile, avec la poursuite de tirs près de Marioupol, sur la mer d'Azov, et au nord-est de Donetsk, bastion des rebelles. Il a accusé Moscou de continuer d'envoyer des armes aux séparatistes.

Jean-Claude Juncker a confirmé que l'UE fournirait à Kiev une aide financière de 1,8 milliard d'euros. Par ailleurs, la Commission européenne débloquera 70 millions d'euros pour contribuer à la sécurité de l'environnement autour de l'ancienne centrale de Tchernobyl, vingt-neuf ans après l'explosion du réacteur nucléaire.

(Pavel Polityuk avec Natalia Zinets, Guy Kerivel pour le service français)