Pas de "scénario du pire" en Grèce, dit Vitor Constancio (BCE)

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Pas de scenario du pire en grece, assure le vice-president de la bce[reuters.com]
(Crédits : Kostas Tsironis)

FRANCFORT (Reuters) - Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Vitor Constancio, est confiant sur la perspective de voir Athènes conclure un accord avec ses créanciers internationaux afin d'éviter une sortie de la Grèce de la zone euro.

Des discussions sont en cours entre la Grèce et ses créanciers (Fonds monétaire international, zone euro et BCE) pour tenter de conclure un accord afin de débloquer de nouvelles tranches d'aide.

"Je suis (...) absolument persuadé que le scénario du pire sera évité", déclare Vitor Constancio dans un entretien publié lundi dans le journal néerlandais Het Financieele Dagblad.

"Tout le monde s'accorde à dire que le niveau de stress et de vulnérabilité a complètement changé dans la zone euro. Il n'y a aucun signe de contagion", estime-t-il, suggérant que le programme de rachat massif de dettes souveraines de la BCE a rassuré les investisseurs sur l'éventualité d'une propagation des problèmes de la Grèce aux autres économies de la zone euro.

La BCE, dit-il, est également bien protégée contre d'éventuelles pertes dans le cas, peu probable, d'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro.

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers ont progressé ce week-end et le ministre grec du Travail a assuré lundi qu'Athènes avait bien l'intention de conclure un accord et de faire face à ses échéances de remboursement.

A la question de savoir si la Grèce serait en position de régler les 750 millions qu'elle doit rembourser au FMI ce mois-ci, Panos Skourletis à répondu à Mega TV : "Le pays a choisi de respecter ses engagements et de conclure un accord (avec ses créanciers). Nous essayons d'avoir l'argent nécessaire."

Athènes emprunte aux administrations et aux collectivités locales pour tenter de respecter ses engagements.

Le ministre a ajouté que le FMI était inflexible en ce qui concerne ses demandes de réformes du marché du travail, y compris de baisse du montant des retraites et de licenciements massifs, ainsi que dans son refus d'un relèvement du salaire minimum.

"Ils (le FMI) nous demandent de ne toucher à rien (dans les mesures d'austérité) qui ont ruiné la vie du peuple grec au cours des cinq dernières années", a-t-il dit.

(John O'Donnell et Hugh Lawson avec la r&daction d'Athènes, Juliette Rouillon et Myriam Rivet pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)