Le docteur Bonnemaison retrouve un emploi à l'hôpital de Bayonne

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BORDEAUX (Reuters) - L'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison, acquitté en juin dernier après avoir été accusé d'avoir abrégé les jours de sept patients en fin de vie mais radié de l'Ordre des médecins, a retrouvé un lundi un poste non médical à l'hôpital de Bayonne.

Le Centre hospitalier de la Côte Basque où le médecin officiait jusqu'en août 2011 a déclaré dans un communiqué accepter de le reprendre comme chargé d'études à mi-temps et à durée déterminée sans préciser ses raisons.

Nicolas Bonnemaison avait été mis en examen en août 2011 et au terme de l'instruction renvoyé devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques pour empoisonnement par injection létale de sept patients en fin de vie en 2010 et 2011.

Il a été acquitté le 25 juin 2014, la cour estimant qu'il n'était pas démontré qu'en procédant à ces injections il avait l'intention de donner la mort aux patients".

Le ministère public avait requis une peine de cinq ans de prison avec sursis contre le praticien et a fait appel.

Nicolas Bonnemaison, 54 ans, sera rejugé par la cour d'assises à Angers (Maine-et-Loire) du 12 au 23 octobre.

L'ancien urgentiste n'a pas obtenu que sa radiation de l'Ordre des médecins soit annulée après son acquittement.

L'affaire Bonnemaison avait relancé le débat sur l'euthanasie en France, où l'Assemblée nationale a adopté en mars dernier en première lecture une proposition de loi qui permet de plonger dans une sédation irréversible les patients en phase terminale, sans aller jusqu'à légaliser l'euthanasie.

Le texte, qui traduit un engagement pris par François Hollande durant sa campagne de dépasser la loi de 2005, doit être examiné par le Sénat dans le courant du mois de mai ou en juin.

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)