L'Onu entame à Genève de nouvelles consultations sur la Syrie

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(Crédits : Denis Balibouse)

GENEVE (Reuters) - Le médiateur des Nations unies sur la Syrie, Staffan de Mistura, a entamé mardi à Genève de nouvelles consultations à la recherche d'un règlement négocié dans ce pays après plus de quatre ans de guerre.

Pour la première fois, il a dit lors d'une conférence de presse espérer que des représentants de l'opposition armée syrienne répondront à son invitation et viendront au bord du lac Léman.

Un an après l'échec des précédentes discussions entre le gouvernement de Damas et des délégués de l'opposition syrienne, Staffan de Mistura doit recevoir un à un, pendant six à huit semaines, voire plus, une quarantaine d'interlocuteurs - partis politiques, milices, membres de la société civile, dirigeants religieux, ainsi que les représentants d'une vingtaine de pays.

Il a entamé ses consultations mardi avec l'ambassadeur syrien auprès des Nations unies à Genève, Houssam Edin Aala.

Le Front al Nosra et l'Etat islamique, qui figurent sur la liste des organisations terroristes dressée par l'Onu, ne sont pas invités.

On ignore si les Iraniens seront conviés à participer à ces consultations, qui visent à relancer le processus de paix sur la base du "communiqué de Genève" publié en juin 2012.

Ce communiqué de Genève avançait des propositions sur les moyens de faire taire les armes et d'assurer une transition politique en Syrie, mais sans régler la question du rôle futur du président Bachar al Assad.

En 2012, les Etats-Unis s'étaient opposés à la participation des Iraniens à la conférence ministérielle qui a abouti à la rédaction du communiqué de Genève, que Téhéran n'a jamais signé.

En janvier 2014, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon avait invité l'Iran à participer aux négociations à Montreux (Suisse) puis avait retiré son invitation en invoquant le fait que Téhéran ne soutenait pas les idées avancées dans le communiqué.

La guerre en Syrie a fait depuis mars 2014 plus de 220.000 morts. Près de quatre millions de Syriens ont dû fuir leurs foyers en raison des combats.

(Tom Miles, Guy Kerivel pour le service français)