Les "hollandais" défendent le bilan de trois ans de présidence

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Les fideles de francois hollande defendent son bilan[reuters.com]
(Crédits : © Gonzalo Fuentes / Reuters)

PARIS (Reuters) - Les fidèles de François Hollande ont défendu mardi le bilan du président à la veille du troisième anniversaire de son élection, mettant en avant la sauvegarde du modèle social face aux dangers que représentent, selon eux, la droite et l'extrême droite.

"On cherche à montrer avec un certain nombre de ministres que, sur les questions économiques et sociales, la France se relève aujourd'hui, c'est cela l'enjeu", a déclaré à la presse Stéphane Le Foll, qui a organisé à l'Assemblée un colloque intitulé "Trois ans et après ?".

Le porte-parole du gouvernement a fustigé les alternatives proposées par la droite qui se prépare selon lui "à taper dans le modèle social" et les choix "radicaux" du Front national, qui souhaite faire sortir le pays de la zone euro.

"Et puis il y a ce que nous faisons, c'est à la fois adapter notre modèle sans le remettre en cause", a estimé le ministre de l'Agriculture, rejetant les critiques du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer.

Ce dernier a jugé mardi que beaucoup de réformes du gouvernement "restent incomplètes et inachevées".

"Du côté des libéraux, des banquiers, des financiers, cela ne va jamais assez loin, mais un pays comme la France est un pays qui doit être réformé avec le sens du dialogue, c'est un pays qui a une Histoire et on ne peut pas le brutaliser", a estimé ce fidèle de François Hollande.

Pour le ministre des Finances Michel Sapin, il est hors de question de changer de politique alors qu'elle s'apprête selon lui à donner ses premiers résultats.

"A ce stade-là d'un quinquennat (...) qu'est ce que ça voudrait dire de changer de politique économique? Nous n'aurions aucun fruit, les fruits nous ne les aurons que par la constance, l'opiniâtreté", a estimé Michel Sapin.

Confronté à une impopularité record et à une fronde de ses troupes sur sa gauche, le chef de l'Etat a exclu de changer de cap malgré les appels en faveur d'un coup de barre à gauche ou, au contraire, d'une accélération des réformes structurelles.

Alors que des voix au PS réclament l'organisation d'une primaire pour désigner le candidat du parti en 2017, le colloque a été l'occasion pour d'autres fidèles du président, comme François Rebsamen, de réaffirmer qu'il sera incontournable.

"Moi je l'ai toujours dit, Hollande 2017 j'y crois", a dit le ministre du Travail selon qui "les primaires n'existent pas quand on a un président sortant".

S'il n'a pas prévu de célébration officielle de sa victoire à l'élection du 6 mai 2012, François Hollande participera mercredi à un échange au Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la jeunesse, l'un des thèmes mis en avant lors de sa campagne.

(Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse)