Les résultats de GlaxoSmithKline conformes aux attentes

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Glaxosmithkline publie des resultats en ligne avec les attentes[reuters.com]
(Crédits : © Yves Herman / Reuters)

par Ben Hirschler et Martinne Geller

LONDRES (Reuters) - GlaxoSmithKline a publié mercredi des résultats du premier trimestre marqués par une baisse de son bénéfice par action, qui a pâti d'un recul des ventes et des prix aux Etats-Unis de son médicament phare, le traitement des affections pulmonaires chroniques Advair.

Le laboratoire britannique tenait mercredi une journée investisseurs au cours de laquelle il a détaillé les objectifs de croissance de ses principales divisions et a tenté de convaincre que son recentrage sur les vaccins et l'automédication allait lui permettre de renouer avec la croissance à long terme.

Le chiffre d'affaires trimestriel de GSK s'est établi à 5,62 milliards de livres (7,62 milliards d'euros), inchangé sur un an et conforme aux attentes des analystes.

Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels -- indicateur particulièrement suivi par les investisseurs -- a en revanche chuté de 18% à 17,3 pence, légèrement en deçà du consensus de 17,4 pence établi par Thomson Reuters.

D'ici 2020, le laboratoire prévoit une croissance annuelle inférieure à 5% pour ses ventes totales, de l'ordre de 2 à 3% pour sa division pharmaceutique, comprise entre 5 et 9% pour son activité vaccins et d'environ 5% pour sa branche d'automédication.

GlaxoSmithKline prévoit également la remise à flot de sa division traitements du VIH/sida, pour laquelle il a évoqué des perspectives solides.

RECENTRAGE STRATÉGIQUE

Le directeur général de GSK Andrew Witty doit convaincre que le groupe, affecté par un scandale de corruption en Chine et le recul des ventes de ses traitements en pneumologie, peut remonter la pente, notamment grâce à son récent échange d'actifs avec Novartis.

Le britannique a cédé ses traitements du cancer à Novartis et racheté les vaccins du suisse, les deux laboratoires créant par ailleurs une coentreprise dans les produits d'hygiène et de santé disponibles sans ordonnance dont GSK détient 63,5%.

Cette opération a permis à GlaxoSmithKline de réduire son exposition au risque associé au développement de nouveaux médicaments, renforçant sa présence dans les segments des vaccins et de l'automédication, dans lesquels la durée de vie est plus longue mais qui dégagent des marges plus faibles, du moins pour les produits sans ordonnance.

Certains investisseurs ont mis en doute la pertinence de cette stratégie, alors que la plupart des autres laboratoires misent plutôt sur le développement de blockbusters potentiels issus des nouvelles technologies, en particulier dans le cancer.

GlaxoSmithKline a revu à la baisse le montant qu'il comptait reverser à ses actionnaires à la suite de la transaction avec Novartis, à 4 milliards de livres et a opté pour le versement d'un milliard de livres de dividende exceptionnel.

(Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)