Areva veut réduire de 15% ses frais de personnel en France

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PARIS (Reuters) - Areva a annoncé jeudi son intention de réduire ses frais de personnel en France de l'ordre de 15% environ en trois ans dans le cadre de son plan de sauvetage.

Les conséquences sur l'emploi de cet objectif, qui s'inscrit dans un plan d'économies du spécialiste public du nucléaire d'un milliard d'euros à l'horizon 2017, n'ont pas été précisées. Selon Le Figaro, environ 3.500 emplois seraient menacés sur les quelque 28.000 qu'Areva compte en France.

L'objectif de réduction des frais de personnel s'élève à 18% au total au niveau mondial, pour des effectifs de 42.000 personnes environ.

"L'atteinte de cet objectif reposera sur différents leviers: l'emploi, la rémunération, l'organisation de la production et du temps de travail", indique Areva dans un communiqué, publié à l'occasion de l'ouverture des négociations avec les syndicats.

"L'impact précis en termes d'emploi fera l'objet de discussions avec les organisations syndicales et dépendra des économies obtenues sur chacun des autres leviers", ajoute le groupe, qui engagera une première phase de négociations dans le courant du mois puis en juin.

Areva a déjà annoncé des mesures relatives à l'intéressement ou les bonus "de nature à limiter l'impact à venir sur l'emploi", et s'engage "à tout faire pour que tout départ se fasse sur la base du volontariat".

Le groupe, en perte de 4,8 milliards d'euros en 2014, prévoit de présenter d'ici à fin juillet un plan de financement pour la période 2015-2017 qui inclura "des partenariats comportant un volet financier" et un renforcement de ses fonds propres pouvant passer par une augmentation de capital.

La direction a présenté début avril un projet de vente à EDF de l'ensemble des activités du groupe dans les réacteurs nucléaires (Areva NP), mais aussi des scénarios alternatifs incluant notamment un transfert à l'électricien public de l'ingénierie des grands projets, selon des sources syndicales.

L'entreprise publique chinoise China National Nuclear Corp (CNNC) s'est par ailleurs déclarée mercredi ouverte à toute forme d'alliance avec Areva. Engie (GDF Suez), selon la presse, a mandaté plusieurs banques pour étudier une reprise partielle des activités de services sur la base installée d'Areva.

Selon Le Figaro, le groupe étudie en outre la possibilité d'ouvrir le capital de son activité minière, à hauteur de 49% au maximum, un scénario déjà évoqué par les syndicats.

Areva entend aussi réaliser pour plus de 450 millions d'euros de cessions d'actifs dans le cadre de son plan de sauvetage.

L'annonce du projet de réduction des frais de personnel intervient après une nouvelle polémique sur l'octroi par PSA Peugeot Citroën d'un complément de retraite à son ancien président du directoire Philippe Varin, devenu en janvier président du conseil d'administration d'Areva.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)