Mise en examen d'un vice-président du Front national

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(Crédits : Reuters)

PARIS (Reuters) - Le premier vice-président du Front national a été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le financement des campagnes électorales de la formation, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Jean-François Jalkh, qui est responsable des affaires juridiques du Front et député européen, a été mis en examen cette semaine pour "escroqueries, abus de confiance et acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale", a-t-on précisé de même source.

Il est le premier haut cadre frontiste inquiété dans cette enquête qui porte sur les liens financiers entre le microparti de la présidente du Front national Marine Le Pen, Jeanne, et la société Riwal, qui s'occupe du matériel de campagne du FN.

Sont notamment visés des prêts accordés aux candidats du parti alors que des kits de campagne leur étaient vendus dans le même temps, notamment lors des élections législatives de 2012.

Jean-François Jalkh est mis en cause dans ce dossier en tant que secrétaire général de Jeanne, qui fait déjà l'objet d'une mise en examen en tant que personne morale pour "escroquerie et acceptation par un parti politique d'un financement par une personne morale".

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire en avril 2014 sur le financement de campagnes électorales du Front national et l'a élargie en mars dernier à des faits de financement illégal de partis politiques par une personne morale.

Le FN se défend depuis le début de toute irrégularité.

Parmi les autres mises en examen déjà prononcées, figurent celle du commissaire aux comptes du Front national, Nicolas Crochet, la société Riwal ainsi que son patron Frédéric Chatillon, qui est un proche de Marine Le Pen, ainsi que l'ex-trésorier de "Jeanne", Olivier Duguet, et son successeur, Axel Loustau.

(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)