Violents tirs d'artillerie à Taëz et Dalea dans le sud du Yémen

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Violents tirs d'artillerie a taez et dalea dans le sud du yemen[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

ADEN/LE CAIRE (Reuters) - De violents duels d'artillerie ont opposé lundi dans les villes de Taëz et de Dalea, dans le sud du Yémen, les miliciens chiites houthis aux combattants du Sud, ont rapporté des habitants.

A Genève, un responsable yéménite a déclaré que les pourparlers de paix prévus cette semaine sous l'égide des Nations unies avaient été reportés.

Des combattants du Sud ont pris aux Houthis à Dalea le siège local des services de sécurité ainsi que des bâtiments situés sur une hauteur stratégique. Dalea est un bastion du mouvement sécessionniste du Sud, et une bonne partie de la ville a été détruite en plus de deux mois d'affrontements.

Dix soldats alliés aux Houthis et trois miliciens du Sud ont été tués dans les combats, ont rapporté des miliciens et des habitants.

A Taëz, les Houthis ont repoussé une attaque de combattants tribaux et d'islamistes lors de violents combats de rue, et des raids aériens de la coalition arabe ont visé une base militaire alliée aux Houthis, lundi dans la capitale Sanaa.

La coalition arabe sous conduite saoudienne mène des raids aériens contre les Houthis et contre leurs alliés depuis le 26 mars. L'Arabie saoudite et les autres pays sunnites du Golfe craignent qu'une victoire totale des Houthis au Yémen ne permette à l'Iran, allié des miliciens chiites yéménites, de prendre pied dans la péninsule arabique.

Le gouvernement en exil yéménite, dirigé par le président Abd Rabbou Mansour Hadi, exige des Houthis qu'ils reconnaissent son autorité et se retirent des grandes villes du Yémen, deux points fixés par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en avril.

Ces demandes non satisfaites sont sans doute à l'origine du report des négociations qui devaient s'ouvrir sous l'égide de l'Onu le 28 mai à Genève.

"La réunion de Genève a été reportée sine die car les Houthis n'ont pas manifesté de volonté d'appliquer la résolution du Conseil de sécurité", a déclaré à Reuters à Ryad Sultan al Atouani, conseiller du président Hadi.

(Mohammed Ghobari et Mohammed Mukhashaf; Eric Faye pour le service français)