Nicolas Sarkozy accuse la gauche d'avoir "trahi" la République

reuters.com  |   |  276  mots

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a accusé samedi la gauche au pouvoir d'avoir trahi et abandonné la République en pratiquant "le coup de force permanent" et en la livrant "aux minorités agissantes et aux clientèles électorales".

Le président de l'ex-UMP, devenue officiellement samedi "Les Républicains", s'est livré en clôture du congrès de la formation de droite nouvellement dénommée à une attaque en règle de la majorité au pouvoir.

"A ceux qui nous accusent de vouloir confisquer la République, je veux répondre que s'ils ne l'avaient pas trahie, s'ils ne l'avaient pas abandonnée, s'ils ne l'avaient pas abaissée, nous n'aurions pas besoin aujourd'hui de la relever", a-t-il lancé.

"Vous faites entrer quatre héros au Panthéon : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle, Pierre Brossolette et Jean Zay. Mais quelles leçons tirez-vous de ce qu'ils ont accompli et de de ce qu'ils ont incarné ? Aucune", a-t-il poursuivi.

"Vous ne défendez pas la République, vous la caricaturez avec la théorie du genre, avec le pédagogisme, avec le 'il est interdit d'interdire', avec le nivellement, avec l'égalitarisme", a martelé Nicolas Sarkozy.

La gauche, a-t-il souligné, "ne protège pas la République, elle la livre aux minorités agissantes et aux clientèles électorales successives qu'elle sert après s'en être servies".

"La gauche ne respecte pas la République, elle la trahit par le coup de force permanent parce qu'elle pense qu'avoir la majorité lui donne tous les droits sans aucune exception", a déclaré l'ancien chef de l'Etat sous les applaudissements de quelque 20.000 cadres et militants.

(Sophie Louet)