Des hélicoptères de l'Onu bombardent des rebelles en RDC

reuters.com  |   |  440  mots

par Aaron Ross

KINSHASA (Reuters) - Des hélicoptères des Nations unies ont bombardé mardi des positions de rebelles islamistes ougandais près de la frontière nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) en représailles à de récentes attaques meurtrières, a déclaré le commandant de la mission de l'Onu en RDC (Monusco).

Les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué dimanche des bases militaires près de la ville d'Eringeti. Ces attaques ont fait une trentaine de morts, dont sept civils tués à la machette dans un hôpital.

Des hélicoptères de l'Onu ont tiré mardi des missiles sur des positions des ADF au sud-est d'Eringeti, a déclaré le général Jean Baillaud, commandant par intérim des forces de la Monusco, à Reuters.

Il a dit penser que les rebelles avaient subi des pertes.

L'armée congolaise a déclaré ne pas avoir participé à ces frappes.

Le gouvernement congolais et la Monusco accusent les ADF de plusieurs massacres ayant coûté la vie à plus de 500 civils depuis octobre 2014. Selon des spécialistes de la région, d'autres groupes armés ou des bandes criminelles pourraient être impliqués dans ces violences.

Alors que l'armée et la Monusco s'emploient à réduire les violences dans l'est de la RDC, foyer d'une guerre régionale ayant fait des millions de morts entre 1998 et 2003, le président congolais Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, est censé passer la main lors de l'élection présidentielle prévue en novembre 2016.

Joseph Kabila n'a pas encore dévoilé ses intentions mais ses détracteurs lui prêtent la volonté de solliciter un nouveau mandat, ce que la Constitution lui interdit en l'état.

Le chef de l'Etat a lancé samedi un appel à un dialogue national avant l'élection présidentielle.

Dans un communiqué publié mardi, le principal parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dit qu'il "ne sent pas concerné par la dialogue tel qu'annoncé par M. Kabila" et réclame à l'Onu la désignation d'un médiateur international.

A Lubumbashi, dans le sud-est minier du pays, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour empêcher les supporters du TP Mazembe de se rendre au stade pour écouter un discours du propriétaire de ce club de football, Moïse Katumbi, affirme le club sur son site internet.

Ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a démissionné en septembre du parti de Joseph Kabila et il est considéré comme un probable candidat à la présidentielle.

(Bertrand Boucey pour le service français)