SYRTE, Libye (Reuters) - Plusieurs femmes autorisées par les milices gouvernementales libyennes à quitter le dernier quartier encore contrôlé par l'Etat islamique à Syrte se sont fait exploser vendredi, faisant quatre morts et 38 blessés parmi les miliciens, a déclaré un porte-parole des brigades loyalistes.

Durant une pause dans les combats, des journalistes de Reuters présents dans l'ancien fief de Mouammar Kadhafi, sur la côté méditerranéenne, ont vu une femme escortant trois jeunes enfants dans une allée pour rejoindre les forces libyennes. Une fois les enfants partis à bord d'une ambulance, une explosion a retenti, blessant une douzaine de personnes.

Rida Issa, porte-parole des brigades progouvernementales, a déclaré que deux incidents similaires s'étaient produits dans la journée. "L'enquête nous dira si ces femmes combattaient pour Daech ou si elles étaient captives", a-t-il ajouté.

L'Etat islamique a pris le contrôle total de Syrte début 2015. Les brigades fidèles au gouvernement d'entente nationale basé à Tripoli et soutenu par les Nations unies, ont entamé la reconquête de la ville en mai dernier, soutenues par des frappes aériennes américaines.

(Ahmed Elumami et Ismail Zeitouni; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)