NEW YORK (Reuters) - Henry Kissinger, ancien chef de la diplomatie américaine et artisan du rapprochement avec Pékin, s'est dit "impressionné" lundi soir par le calme des autorités chinoises dans leur réaction à la conversation téléphonique que Donald Trump a eue avec la présidente taiwanaise.

Se démarquant de la politique chinoise des Etats-Unis, le président élu a annoncé vendredi via son compte Twitter qu'il s'était entretenue avec la présidente Tsai Ing-wen, membre du parti indépendantiste taïwanais.

Son futur vice-président, Mike Pence, a tenté de désamorcer la crise naissante en parlant d'un simple "entretien de courtoisie" mais Donald Trump a par la suite lancé sur Twitter de nouvelles attaques contre la Chine, qu'il avait déjà vivement critiquée pendant la campagne.

Depuis 1979 et la reconnaissance de la République populaire de Chine, Washington s'en tient au principe d'une "seule Chine" et a retiré sa reconnaissance diplomatique de Taiwan.

"A ce stade, je suis très impressionné par la réaction calme de la direction chinoise, qui suggère une détermination à voir si un dialogue peut se développer dans le calme", a dit Kissinger, conseiller à la sécurité nationale puis secrétaire d'Etat sous les présidences de Richard Nixon et Gerald Ford.

Celui qui fut l'un des artisans du rapprochement entre Washington et Pékin dans les années 1970 s'exprimait lors d'une manifestation organisée par le Comité national des relations sino-américaines.

(Michelle Nichols; Henri-Pierre André pour le service français)