L'armée irakienne pense contrôler bientôt tout l'est de Mossoul

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MOSSOUL, Irak (Reuters) - Les forces spéciales irakiennes sont entrées lundi dans un quartier situé entre l'université de Mossoul et les berges du Tigre, dont la reconquête leur permettra de contrôler presque totalement la partie orientale de la ville.

De violents combats se déroulaient lundi dans le quartier de Chourta, un des derniers bastions du groupe Etat islamique dans l'est de Mossoul, a constaté une journaliste de Reuters sur place.

Le porte-parole du Service de contre-terrorisme (CTS) a indiqué que les djihadistes avaient lancé une contre-attaque pour tenter de repousser les forces gouvernementales. "Nous progresserons d'ici à la fin de la journée", a cependant dit Sabah al Nouman à Reuters.

Les forces irakiennes ont repris ce week-end l'ensemble du campus de l'université de Mossoul ainsi que plusieurs secteurs situés plus au sud le long du Tigre.

Après trois mois de campagne militaire, elles semblent sur le point de déloger totalement les combattants de l'EI de la rive orientale du fleuve, ce qui leur permettra de passer à l'étape suivante de l'offensive, la reconquête de sa partie Ouest.

La progression des forces gouvernementales s'est accélérée ces dernières semaines grâce à une meilleure coordination entre unités et à une adaptation de la tactique de progression pour neutraliser les nombreuses et meurtrières attaques kamikazes à la voiture piégée.

A mesure que l'armée irakienne progresse, les habitants pris au piège peuvent quitter la ville. Selon les Nations unies, ils ont été 32.000 à le faire ces deux dernières semaines, ce qui porte à 161.000 le nombre total de déplacés.

D'après un habitant de l'ouest de Mossoul joint par téléphone, les djihadistes empêchent ceux qui vivent dans cette partie de la ville de franchir le Tigre pour trouver refuge sur l'autre berge.

Un autre habitant a affirmé de son côté que des combattants de l'EI, dont des chefs de l'organisation, avaient récemment fui Mossoul en direction de Tal Afar, près de la frontière syrienne.

Cette ville est encerclée par les milices chiites irakiennes et les peshmergas kurdes qui entendent empêcher la fuite des djihadistes vers la Syrie.

(Isabel Coles, avec Saïf Hameed et John Davison à Bagdad; Tangi Salaün pour le service français, édité par Pierre Sérisier)