La BCE a acheté pour 24,7 milliards d'euros d'actifs en une semaine, un record

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FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne a acheté pour 24,7 milliards d'euros de dettes la semaine passée, un record, profitant d'une offre abondante de titres bancaires pour poursuivre son programme de soutien à l'économie.

Le montant de la semaine dernière est le plus élevé depuis que la BCE a lancé en 2014 son programme dit d'assouplissement quantitatif (QE, quantitative easing) destiné à réduire les coûts de financement et à relancer ainsi l'inflation et la croissance dans la zone euro.

Le bond des achats, qui compense une activité plus faible de la BCE sur le marché en décembre, a été notamment rendu possible par une offre abondante, comme souvent en début d'année, de titres sécurisés, émis par les banques et adossés à des créances hypothécaires ou des créances des collectivités locales.

"Il y a une raison très simple : il y a enfin assez d'obligations sur le marché pour que la BCE se serve", note Günther Scheppler, spécialiste des produits titrisés chez DZ Bank.

Quelque 13 milliards d'euros d'obligations d'entreprise ont été émis la semaine dernière contre à peine 500 millions lors de la dernière semaine de 2016, selon les données d'IFR, un service d'information de Reuters sur le marché obligataire.

Le programme d'achat de dette sécurisée, lancé en octobre 2014, représentait la première salve du QE de la BCE. Vite insuffisant, il a été complété par des achats d'obligations souveraines, qui constituent maintenant le gros des 80 milliards d'euros de rachats mensuels de la BCE, et plus récemment par des obligations d'entreprise.

Les achats d'obligations sécurisées avaient tendance à diminuer ces derniers mois, la BCE détenant déjà une part non négligeable de ce segment du marché et les banques étant lestées en cash.

"A mon avis c'est un événement ponctuel", estime Frederik Ducrozet, économiste chez Pictet Wealth Management. "Je m'attends à ce que la tendance baissière continue."

(Francesco Canepa, avec la contribution de John Geddie et d'Alice Gledhill à Londres, Véronique Tison pour le service français)