MOSCOU (Reuters) - Le Kazakhstan a fait savoir qu'il était fin prêt à accueillir à partir de lundi prochain 23 janvier les pourparlers de paix sur la Syrie dans sa capitale, Astana.

L'assurance a été fournie mardi par le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kairat Abdrakhimanov, rapporte l'agence de presse russe RIA.

La tenue de ces négociations a été annoncée par la Russie et la Turquie après la reprise de la totalité de la ville d'Alep aux insurgés en décembre, une victoire qui a placé le président syrien, Bachar al Assad, en position de force dans le conflit qui déchire son pays depuis près de six ans.

Le but des ces pourparlers, a dit mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est de consolider le cessez-le-feu entré en vigueur en Syrie le 30 décembre.

Revenant sur l'intervention militaire russe en septembre 2015, événement considéré comme décisif à ce jour dans l'évolution du conflit, Sergueï Lavrov a déclaré qu'à l'époque Damas aurait pu tomber dans un délai de deux à trois semaines aux mains des "terroristes".

Plusieurs groupes d'insurgés syriens participeront aux pourparlers d'Astana, dont la préparation s'est faite sans les Etats-Unis qui avaient, avec la Russie, co-parrainé de précédentes discussions à Genève qui n'ont pas abouti.

Sergueï Lavrov, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Moscou, a jugé qu'il convenait d'inviter à Astana des responsables de la future administration américaine.

Il a dit espérer que Donald Trump, qui prendra ses fonctions de président vendredi, acceptera d'y envoyer une délégation.

(Katya Goloubkova, Andrew Osborn et Vladimir Soldatkine, Gilles Trequesser pour le service français)