Poutine espère rétablir des relations "normales" avec les USA

reuters.com  |   |  466  mots
Poutine espere retablir des relations normales avec les etats-unis[reuters.com]
(Crédits : © Pool New / Reuters)

MOSCOU (Reuters) - Vladimir Poutine a de nouveau souhaité mardi rétablir des relations "normales" avec les Etats-Unis après l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche.

Notant qu'il n'avait jamais rencontré le futur président américain, le chef de l'Etat a aussi répété pendant une conférence de presse que les rumeurs sur l'existence de vidéos compromettantes que Moscou pourrait utiliser pour faire pression sur Donald Trump étaient "une fabrication".

"Quand il est venu à Moscou - je ne me souviens même pas de la date - il ne faisait pas partie des personnalités politiques. Nous ne savions même pas qu'il avait des ambitions politiques. Certains s'imaginent que les services spéciaux courent derrière tous les milliardaires américains ? Bien sûr que non, c'est un non-sens total", a-t-il ajouté.

De son côté, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que Moscou était prêt à un dialogue avec la future administration américaine, notamment sur les questions liées à la Syrie ou aux armes nucléaires.

Même si, a-t-il estimé, il est encore trop tôt pour savoir ce que sera la politique de Washington, il s'est dit encouragé par la teneur des déclarations des futurs membres de l'administration Trump qui laissent entrevoir la possibilité d'une relation bilatérale pragmatique.

"Trump a un ensemble de points de vue particuliers qui diffèrent beaucoup de son prédécesseur", a souligné Lavrov lors d'une conférence de presse. "En nous concentrant sur la recherche pragmatique d'intérêts mutuels, nous pourrons résoudre un grand nombre de problèmes."

C'est en particulier le cas sur la Syrie où, a-t-il ajouté, "ce que nous entendons de la part de Donald Trump et de son équipe montre combien ils ont une approche différente" de celle de Barack Obama.

Lavrov a annoncé que des représentants de la future administration Trump avaient été invités aux pourparlers de paix intersyriens qui débutent le 23 janvier à Astana, au Kazakhstan et a souhaité leur présence. Ce serait la première occasion pour Moscou et Washington de commencer à discuter d'une coopération resserrée sur la Syrie.

Cette initiative n'est pas du goût de l'Iran, l'autre grand allié du président syrien Bachar al Assad et parrain de ce processus.

"Nous ne les avons pas invités (les Américains) et nous sommes opposés à leur présence", a déclaré à l'agence de presse Tasnim le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamed Javad Zarif, en réponse à une question sur la participation d'une délégation américaine à la réunion d'Astana.

(Denis Dyomkin et Andrew Osborn, avec Bozorgmehr Sharafedin à Dubaï; Tangi Salaün, Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)