Bain Capital rejoint KSS pour le sauvetage de Takata

reuters.com  |   |  328  mots
Bain capital rejoint kss pour le sauvetage de takata[reuters.com]
(Crédits : © Toru Hanai / Reuters)

TOKYO (Reuters) - Le fonds de capital-investissement Bain Capital s'est associé à Key Safety Systems (KSS) en vue du sauvetage de l'équipementier automobile Takata, rapporte une source, le groupe japonais étant en grande difficulté à la suite des rappels massifs de voitures liés à ses airbags défectueux.

Takata est engagé dans un processus de sélection d'un soutien financier pour faire face au milliards de dollars de coûts de remplacement d'un nombre pouvant aller jusqu'à 100 millions de ses airbags défaillants qui ont causé la mort d'au moins 16 personnes.

Une source financière directement informée de l'affaire a dit à Reuters jeudi que Bain présentait une offre conjointe avec KSS, ajoutant que les candidats potentiels pour investir dans Takata privilégiaient un redressement sous le contrôle de la justice de ses opérations japonaises, ce qui pourrait limiter leur exposition au passif de Takata.

Takata envisage également une demande de mise en faillite de sa filiale américaine, ont indiqué des sources à Reuters.

L'action Takata a terminé en baisse de 17,3% à la suite de l'annonce par le quotidien financier Nikkei que KSS et le fabricant suédois d'airbags Autoliv, qui mènent les deux consortiums restant en lice, avaient l'intention de proposer une médiation en justice pour les activités de Takata au Japon.

Le japonais Daicel et Bain, qui s'étaient initialement associés pour présenter une offre séparée, ont rejoint le consortium de KSS, a précisé le Nikkei, ajoutant que les deux candidats feront leurs propositions dès cette semaine.

Dans un communiqué, Takata indique n'avoir rien à dévoiler à la suite de cette information, et une porte-parole de Bain a refusé de dire si le fonds restait en lice pour soutenir Takata.

La source financière n'a pas précisé si Daicel rejoindrait le consortium KSS ou pas. Daicel s'est refusé à tout commentaire.

(Chang-Ran Kim, Taiga Uranaka, Naomi Tajitsu et Maki Shiraki, Juliette Rouillon pour le service français)