Une avalanche ensevelit un hôtel italien, lourd bilan redouté

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Une avalanche potentiellement meurtriere touche un hotel italien[reuters.com]
(Crédits : © Handout . / Reuters)

ROME (Reuters) - L'espoir de retrouver des survivants dans l'hôtel du centre de l'Italie qui a été enseveli par une avalanche s'est considérablement amenuisé, 24 heures après le drame, mais les recherches vont se poursuivre toute la nuit, ont annoncé jeudi soir les services de secours.

Une trentaine de personnes se trouvaient dans l'établissement, mais deux corps seulement ont pu être dégagés.

"Il y a toujours de l'espoir. S'il n'y en avait pas, les sauveteurs ne donneraient pas tout ce qu'ils ont", a déclaré Fabrizio Curcio, directeur de la Protection civile, s'adressant à la presse. Les équipes de recherche "continueront à faire tout leur possible durant la nuit", a-t-il ajouté

Entre les clients et le personnel de l'hôtel Rigopiano, près de 30 personnes manquent à l'appel, avait-il précisé dans la journée.

Les secours ont été ralentis par les conditions météorologiques. Cinq mètres de neige sont tombés ces derniers jours sur le massif de Gran Sasso, dans les Abruzzes, où se situe l'hôtel.

L'avalanche, qui s'est produite quelques heures après une série de séismes, a détruit une partie de l'établissement de quatre étages, situé à 1.200 m d'altitude, qui s'est déplacé d'une dizaine de mètres, rapportent des médias italiens.

Seuls le toit et le dernier étage du Rigopiano, un hôtel quatre étoiles de 43 chambres, émergent de la neige.

La ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, a déploré "une immense tragédie".

Ce sont deux hommes qui se trouvaient à l'extérieur du bâtiment au moment de l'avalanche qui ont donné l'alerte.

"Je suis en vie parce que j'étais sorti récupérer quelque chose dans ma voiture", a dit aux services de secours l'un d'eux, Giampiero Parete, selon le site internet du quotidien La Repubblica.

Les médias italiens ont dans un premier temps indiqué que "de nombreux morts" avaient été retrouvés dans l'hôtel, mais les autorités ont démenti.

Les secours ont eu le plus grand mal à accéder au site et les premières équipes ne sont arrivées sur place qu'à 04h30 du matin après avoir dû skier dans une tempête de neige.

Les hélicoptères n'ont pu décoller qu'à l'aube pour acheminer des renforts.

Les secouristes ont établi une base arrière dans la ville de Penne, située à une dizaine de kilomètres.

(Philip Pullella, Valentina Consiglio et Steve Scherer, Nicolas Delame, Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français)