Tentatives de sauver le TPP après le retrait des Etats-Unis

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L'australie et la nouvelle-zelande veulent sauver le tpp[reuters.com]
(Crédits : Kevin Lamarque)

WELLINGTON/TOKYO (Reuters) - L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont dit mardi avoir bon espoir de sauver le Partenariat transpacifique (TPP) en encourageant la Chine et d'autres pays asiatiques à rejoindre ce pacte de libre-échange, ébranlé par la décision des Etats-Unis de s'en retirer.

Respectant une promesse faite au cours de sa campagne électorale, Donald Trump a signé lundi une ordonnance retirant les Etats-Unis du TTP, menaçant de faire de même avec l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) faute d'un "accord équitable" avec le Mexique et le Canada.

Signé l'an dernier par douze pays d'Amérique et d'Asie dont les Etats-Unis, mais pas encore ratifié, le TPP visait à créer une nouvelle zone de libre-échange. En vertu de ses règles de ratification, le retrait des Etats-Unis signifie que le texte ne pourra pas entrer en vigueur.

L'accord constituait l'un des piliers de la politique du "pivot" vers l'Asie mise en oeuvre par l'ancien président américain Barack Obama. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe qualifie le TPP de moteur des réformes économiques ainsi que de contre-poids à la montée en puissance de la Chine, qui n'est pas un membre du TPP.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a dit avoir discuté avec Shinzo Abe, avec le Premier ministre néo-zélandais Bill English et avec le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong de la possibilité à aller de l'avant avec le TPP sans les Etats-Unis.

"Ne plus avoir les Etats-Unis dans le TPP est une grande perte, cela ne fait aucun doute. Mais nous ne sommes pas près d'y renoncer (...) il y a sûrement une possibilité de voir la Chine rejoindre le TPP", a-t-il dit à des journalistes.

En réaction à la mise en place du TPP, la Chine avait proposé un pacte alternatif, la Zone de libre-échange d'Asie-Pacifique (FTAAP).

Le TPP doit être ratifié par au moins six pays représentant au moins 85% du produit intérieur brut (PIB) combiné des nations membres.

Steven Cioba, ministre du Commerce australien a de son côté déclaré qu'il savait que l'Indonésie était intéressée par le TPP et qu'il y avait de la place pour la Chine en cas de reformulation de l'accord.

(Charlotte Greenfield et Stanley White, Benoît Van Overstraeten pour le service français)