Le patron de PSA va discuter du rachat de Vauxhall avec May

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Le patron de psa veut discuter du rachat de vauxhall avec may[reuters.com]
(Crédits : © Pascal Rossignol / Reuters)

LONDRES/PARIS (Reuters) - Le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, va rencontrer la Première ministre britannique, Theresa May, au sujet d'un éventuel rachat d'Opel et de sa marque britannique Vauxhall.

Londres s'inquiète de l'impact potentiel de l'opération envisagée sur les usines britanniques du groupe.

La confirmation mardi dernier par PSA et General Motors de l'existence de pourparlers en vue du rachat éventuel d'Opel et de Vauxhall, les filiales européennes de GM, a suscité des craintes en Allemagne et au Royaume-Uni concernant l'emploi.

La moitié des 38.000 salariés de GM Europe sont en Allemagne. Vauxhall emploie 4.500 personnes au Royaume-Uni.

Un premier contact avec PSA a déjà eu lieu avec le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark, qui était jeudi à Paris.

Le Financial Times rapporte samedi qu'il a donné à PSA les mêmes assurances que celles accordées l'an passé à Nissan avant que le constructeur japonais, inquiet des conséquences du Brexit, n'annonce l'assemblage de deux nouveaux modèles dans ses usines du Royaume-Uni.

C'est dans ce contexte que PSA a indiqué samedi que le président de directoire du constructeur français avait demandé à rencontrer Theresa May.

"Carlos Tavares a demandé à rencontrer Theresa May", a déclaré un porte-parole du constructeur automobile français. "c'est la même démarche qui a été engagée vis-a-vis des autorités allemandes."

LES MÊMES ASSURANCES QU'A NISSAN ?

Un porte-parole du 10, Downing Street a indiqué par la suite que cette rencontre aurait bien lieu, à une date qui reste à fixer.

Deux sources proches de PSA ont dit à Reuters que des suppressions de postes et des fermetures d'usines étaient au menu des discussions avec General Motors, des sites britanniques de Vauxhall se trouvant en première ligne.

"Nous sommes engagés dans un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes de ce dossier, les institutions comme les représentants des salariés", a encore dit le porte-parole de PSA.

Selon le ministère britannique des Entreprises, les dirigeants du groupe français ont "souligné qu'ils avaient en haute estime la force de la marque Vauxhall et la motivation de ses employés" lors de l'entrevue de jeudi.

Au cours de ses discussions avec Nissan, Londres s'était engagé à agir pour permettre la localisation d'un plus grand nombre d'équipementiers automobiles, soutenir la recherche sur les véhicules électriques et à faible taux d'émissions tout en se battant pour assurer un accès "libre et sans encombre" au marché européen pour les constructeurs basés sur son territoire après le Brexit.

Le ministère britannique des Entreprises n'a pas voulu confirmer samedi que des assurances similaires avaient été données à PSA, indiquant seulement que les entretiens avec Greg Clark avaient porté "généralement sur nos engagements et notre enthousiasme pour la recherche sur les véhicules électriques et les batteries".

(David Milliken à Londres, Laurence Frost et Mathieu Rosemain à Paris, avec Yann Le Guernigou, édité par Gilles Trequesser)