KUALA LUMPUR (Reuters) - La police malaisienne a annoncé dimanche que quatre suspects de nationalité nord-coréenne recherchés en lien avec l'assassinat du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avaient quitté le pays le jour de sa mort.

La police a fourni leur nom mais n'a pas précisé quelle était leur destination, se contentant de dire qu'elle était en contact avec Interpol pour les retrouver.

Les quatre hommes, Ri Ji Hyon, Hong Son Hac, O Joong Gil et Ri Jae Nam, étaient porteurs d'un passeport normal, pas diplomatique, a dit à la presse le directeur adjoint de la police, Noor Rashid Ismail.

Cette annonce fait suite à l'arrestation d'un autre Nord-Coréen vendredi. Trois autres suspects, dont une Indonésienne et une femme voyageant avec des papiers vietnamiens, ont également été interpellés dans le cadre de l'enquête sur la mort de Kim Jong-nam.

Son décès, lundi dernier, est selon les premières hypothèses dû à un empoisonnement rapide à l'aéroport international de Kuala Lumpur, où il allait prendre un avion pour Macao, où il vivait.

Noor Rashid a précisé que la victime s'était signalée auprès du bureau d'accueil des voyageurs de l'aéroport et avait rapporté que deux femmes lui avaient "aspergé le visage avec du liquide". Les résultats attendus de l'autopsie devraient permettre d'identifier la nature de ce produit.

La Corée du Sud a estimé dimanche que le régime de Pyongyang portait la responsabilité de cet assassinat.

"Nous pensons que le régime nord-coréen est derrière cet incident, sachant que cinq suspects sont nord-coréens", a dit à la presse le porte-parole du ministère de l'Unification, qui est chargé des affaires de la péninsule coréenne.

Interrogée par Reuters, la mère de la suspecte indonésienne s'est dit convaincue que sa fille avait été manipulée.

"Elle m'a dit qu'elle voulait se rendre en Malaisie pour filmer la réaction de gens qu'on asperge de parfum par surprise. Quelqu'un lui avait offert cet emploi pour jouer dans une publicité pour une marque de parfum", a ajouté Benah.

(Joseph Sipalan et Praveen Menon avec la rédaction de Séoul; Gilles Trequesser et Henri-Pierre André pour le service français)