Le cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine semble respecté

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Le cessez-le-feu dans l'est de l'ukraine semble respecte[reuters.com]
(Crédits : Gleb Garanich)

AVDIYIVKA, Ukraine (Reuters) - L'armée ukrainienne et les rebelles séparatistes prorusses semblaient respecter lundi le nouveau cessez-le-feu annoncé la veille par Moscou alors que les parrains du processus de paix ont lancé un appel au retrait des armes lourdes de la ligne de front.

Les combats et les bombardements dans la région d'Avdiyivka ces dernières semaines ont été les plus violents depuis deux ans, mettant un peu plus à mal les accords de paix signés à Minsk, qui sont en grande partie restés lettre morte.

La Russie, l'Ukraine, la France et l'Allemagne ont demandé dimanche une relance des efforts de paix et les armes semblaient s'être tues lundi, quelques heures après l'entrée en vigueur de la nouvelle trêve.

A la mi-journée, les deux camps reconnaissaient que le cessez-le-feu était respecté par l'autre, ce qui pourrait ouvrir la voie à un retrait "synchronisé" de l'artillerie lourde de la ligne de front au bout de 24 heures.

"Si les Ukrainiens se retirent, nous le ferons aussi", a déclaré Edouard Bassourine, un dirigeant séparatiste prorusse.

Les deux camps paraissent cependant plus éloignés que jamais d'une normalisation après l'ordre donné samedi par le président russe Vladimir Poutine de reconnaître "temporairement" les passeports émis par l'administration séparatiste de l'autoproclamée république populaire de Donetsk.

Cette décision a été critiquée lundi par Berlin et Paris, qui ont dénoncé une violation de l'esprit des accords de Minsk, censés permettre une réunification de l'Ukraine en contrepartie d'une autonomie accrue accordée à l'Est russophone.

Poutine a ordonné aux autorités russes de reconnaître les documents d'identité, diplômes, certificats de naissance et de décès et cartes d'immatriculation des véhicules délivrés par les autorités des régions de Donetsk et Louhansk, contrôlées par les séparatistes.

Cette législation, a précisé le Kremlin, restera en place jusqu'à un "règlement politique de la situation".

Dans un communiqué lundi, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la décision de Vladimir Poutine était conforme au droit international, "qui n'interdit pas la reconnaissance de documents nécessaire à l'application des droits et libertés garantis par les autorités qui ne sont pas reconnues internationalement".

(Pavel Polityuk; Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)