PSA rassurant pour les usines Vauxhall

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LONDRES (Reuters) - Le ministre britannique des Entreprises a déclaré lundi avoir entendu la semaine dernière des propos rassurants de la part de dirigeants de PSA concernant l'avenir des usines implantées en Grande-Bretagne en cas de rachat par le groupe français des activités européennes de General Motors.

Greg Clark a répondu ainsi aux inquiétudes grandissantes concernant les sites britanniques de GM Europe, présent au Royaume-Uni sous le nom de Vauxhall et ailleurs en Europe avec la marque Opel.

"L'un des arguments avancés par les dirigeants de PSA a été que depuis la mise en place de la nouvelle direction de PSA, un point d'honneur est mis sur une stratégie consistant à ne pas fermer d'usines", a déclaré le ministre britannique au Parlement.

Le secrétaire général du principal syndicat de Grande-Bretagne rencontrera probablement vendredi à Londres le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, a dit une source syndicale à Reuters.

"Il semble que cela aura lieu vendredi matin", a dit cette source au sujet de l'entretien entre Len McCluskey, chef de file d'Unite, et le patron de PSA.

L'inquiétude en Grande-Bretagne a été alimentée notamment par des promesses apparemment formulées par PSA sur le maintien des quatre sites Opel en Allemagne, a dit la source syndicale.

"Nous sommes de plus en plus inquiets après des informations faisant état du maintien des sites allemands", a dit la source à Reuters.

GM Europe emploie 38.000 personnes dont la moitié en Allemagne. En Grande-Bretagne, les effectifs sont de 4.500 personnes pour Vauxhall.

Vauxhall souffre par ailleurs d'un déficit de ses retraites qui s'élèverait selon une source à jusqu'à un milliard de livres (1,17 milliard d'euros).

L'augmentation de la charge des retraites préoccupe bon nombre de multinationales et pourrait peser dans la décision de Peugeot d'effectuer d'éventuelles coupes dans les dépenses en cas d'accord avec GM.

L'industrie automobile en Grande-Bretagne, qui est très largement entre les mains de constructeurs étrangers, se porte bien mais pourrait souffrir des conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Carlos Tavares devrait rencontrer également la Première ministre britannique, Theresa May, même si aucune date n'a encore été communiquée.

(Costas Pitas; Bertrand Boucey et Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)