Londres réaffirme sa volonté d'une visite d'Etat de Trump

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Londres reaffirme sa volonte d'une visite d'etat de trump[reuters.com]
(Crédits : Tom Jacobs)

LONDRES (Reuters) - Le gouvernement britannique a justifié sa décision d'avoir proposé une visite d'Etat à Donald Trump alors qu'environ 7.000 opposants à cette initiative se sont rassemblés lundi aux abords du parlement de Westminster au moment même où les députés débattaient du sujet.

Le gouvernement britannique a invité Donald Trump à venir en visite au Royaume-Uni dans le courant de l'année, la Première ministre Theresa May cherchant à réaffirmer ainsi la "relation particulière" qui unit Londres et Washington, et à favoriser un accord commercial bilatéral alors que le "Brexit" se profile.

Le projet de venue de Trump a cristallisé l'opposition au président américain en Grande-Bretagne, où une pétition, demandant à ce que sa visite ne soit pas "d'Etat" (ce qui pourrait mettre la reine Elisabeth dans l'embarras), a recueilli pas moins de 1,8 million de signatures.

Dans le cadre d'une visite d'Etat, la reine est tenue de donner un dîner en l'honneur de l'hôte étranger.

Le débat de lundi au parlement de Westminster était purement symbolique car les députés n'ont pas la possibilité de faire reculer le gouvernement en ce qui concerne la visite de Trump.

"Compte tenu du rôle central essentiel joué par l'Amérique, nous considérons que nous devons utiliser tous les instruments à notre disposition pour établir un terrain d'entente avec le président Trump", a commenté le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Alan Duncan devant les députés.

Il a rappelé que les visites d'Etat étaient "l'outil diplomatique le plus important" à disposition de la Grande-Bretagne et a affirmé que la visite aurait lieu comme prévu.

"Cette invitation est inconsidérée(...). Maintenant que nous quittons l'Union européenne, il est évident que nous avons grand besoin d'accords commerciaux, et nous apparaissons affaiblis", déclarait à Reuters une manifestante de 61 ans, Alison Dale.

"On hésite entre être abasourdi par le bien-fondé moral de cette invitation, ou être ébahi par sa stupidité", déclarait pour sa part Alex Salmond, député membre du Parti national écossais (SNP).

(Alistair Smout et William James; Eric Faye pour le service français)