Réunion à Washington de la coalition contre l'Etat islamique

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(Crédits : © Joshua Roberts / Reuters)

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis vont instaurer des "zones temporaires de sécurité" visant à permettre aux réfugiés de rentrer chez eux, une nouvelle étape dans la lutte menée contre l'Etat islamique (EI) et Al Qaïda, a annoncé mercredi le secretaire d'Etat américain, Rex Tillerson.

Le chef de la diplomatie américaine, qui s'exprimait à Washington devant les représentants de 68 pays de la coalition internationale contre l'EI, n'a pas précisé où ces zones de sécurité seraient délimitées.

Cette réunion dans la capitale fédérale est la première de la coalition internationale depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en novembre.

"Les Etats-Unis vont intensifier la pression contre l'EIIL (ancien sigle de l'EI-NDLR) et Al Qaïda et vont oeuvrer à l'établissement de zones temporaires de stabilité, grâce à des cessez-le-feu, afin de permettre aux réfugiés de rentrer chez eux", a déclaré Rex Tillerson.

La mise en place de telles zones de sécurité témoignerait d'une nouvelle approche par les Etats-Unis du conflit syrien par rapport à la prudence adoptée par Barack Obama, le prédécesseur de Donald Trump à la Maison blanche.

Rex Tillerson a déclaré aux délégués présents que le flux de combattants étrangers se rendant en Irak ou en Syrie avait diminué de 90% au cours de l'année écoulée.

"C'est de plus en plus difficile pour les terroristes de s'y rendre et plus difficile pour eux de venir nous menacer chez nous", a-t-il affirmé.

Rex Tillerson a prié les membres de la coalition de tenir leurs engagements financiers pour aider à sécuriser et reconstruire les zones d'où les combattants de l'EI ont été chassés.

Les Etats-Unis apporteront leur écot, mais les conditions requièrent que leurs alliés rehaussent leur contribution militaire et financière pour vaincre l'EI, a-t-il dit.

Les pays de la coalition, a-t-il dit, espèrent collecter environ deux milliards de dollars pour l'aide humanitaire, la stabilisation de la situation et les opérations de déminage en Irak et en Syrie cette année.

S'exprimant lors de cette réunion, le Premier ministre irakien, Haider al Abadi, a assuré que son pays se trouvait désormais en mesure de "détruire" l'Etat islamique.

Le sénateur Lindsay Graham a dit pour sa part à la suite d'un entretien avec le dirigeant irakien que celui-ci lui avait confié que la recontruction de la province d'Anbar et de la ville de Mossoul, dans celle de Ninive, coûterait environ 50 milliards de dollars.

(Lesley Wroughton et Yaya Bayoumy, Nicolas Delame pour le service français, édité par Gilles Trequesser)