Theresa May défend en Ecosse l'unité du Royaume-Uni

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May en ecosse pour defendre l'unite britannique[reuters.com]
(Crédits : © Pool New / Reuters)

EAST KILBRIDE, Ecosse (Reuters) - La Première ministre britannique, Theresa May, a défendu lundi en Ecosse l'unité des nations constitutives du Royaume-Uni, facteur qu'elle a jugé crucial dans la perspective du Brexit.

Theresa May s'efforce depuis son arrivée au pouvoir de contenir les divisions apparues au Royaume-Uni lors du vote du 23 juin dernier sur la sortie de l'Union européenne.

L'Angleterre et le Pays de Galles ont voté en majorité pour le Brexit, l'Ecosse et l'Irlande du Nord contre.

A deux jours du déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne qui enclenchera ce processus, Theresa May était en Ecosse pour tenter d'endiguer les appels à un nouveau référendum sur l'indépendance, en promettant un accord de sortie de l'UE dans deux ans adapté à toutes les nations du pays.

Lors d'une visite au département du développement international d'East Kilbride, dans le sud de l'Ecosse, elle a insisté sur la force qu'apporte l'unité.

"Au moment où la Grande-Bretagne quitte l'Union européenne et que nous nous bâtissons un nouveau rôle dans le monde, la force et la stabilité de notre union vont devenir encore plus importantes, "a-t-elle déclaré.

"Quand nous travaillons ensemble, que nous nous fixons un objectif, rien ne peut vraiment nous arrêter."

Elle a ensuite eu un entretien avec la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.

La dirigeante écossaise a qualifié les discussions de sérieuses et cordiales tout en relevant que Theresa May n'avait offert aucune garantie concernant la décentralisation des pouvoirs que Londres récupérerait de l'UE en cas de Brexit.

"J'avais cru comprendre (...) qu'elle venait avec quelque chose à offrir s'agissant des pouvoirs (pour l'Ecosse)", a dit Nicola Sturgeon à la BBC. "Il se trouve que cela n'a pas été le cas."

Theresa May espère désamorcer le projet d'un nouveau référendum en Ecosse d'ici fin 2018 ou début 2019 défendu par Nicola Sturgeon. Elle s'oppose à sa tenue, jugeant qu'organiser pareille consultation en ce moment n'est pas opportun.

Lors d'un précédent scrutin en 2014, les Écossais ont voté à 55% contre la sortie du Royaume-Uni.

Les débats sur la tenue du scrutin au Parlement écossais ont été suspendus après l'attaque terroriste survenue mercredi à Londres. Ils devraient reprendre mardi.

(Russel Cheyne, avec Elizabeth Piper à Londres,; Julie Carriat, Gilles Trequesser et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)