"Nul ne veut de files de camions aux frontières", dit Hammond (GB)

reuters.com  |   |  361  mots
nul ne veut de files de camions aux frontieres, dit hammond (gb)[reuters.com]
(Crédits : © Hannah Mckay / Reuters)

LONDRES (Reuters) - Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, s'est dit confiant mercredi dans la capacité du Royaume-Uni à négocier un mécanisme douanier avec l'Union européenne qui permettra les échanges les plus fluides possibles aux frontières une fois le Brexit mis en oeuvre.

"Tout le monde dans l'UE et au Royaume-Uni va entrer dans ces négociations en cherchant à protéger ses propres intérêts. Il n'est de l'intérêt de personnes sur le continent européen de voir se former des files de camions", a-t-il dit au micro de la BBC en réponse à une question sur les échanges douaniers.

"Il n'est pas dans l'intérêt des millions de salariés de l'UE qui travaillent à produire des biens destinés à être vendus au Royaume-Uni, il n'est pas dans l'intérêt des agriculteurs français qui produisent des produits frais qui arrivent chaque jour au Royaume-Uni que se forment des files de camions", a-t-il poursuivi.

"Je suis par conséquent très confiant dans le fait que nous n'aboutirons pas à un résultat qui serait le résultat du pire pour tout le monde. Cela serait ridicule."

Philip Hammond s'exprimait quelques heures avant que la Première ministre Theresa May n'enclenche officiellement les négociations sur le divorce entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.

Il a fait observer que nul ne voulait d'une "frontière dure" entre la république d'Irlande et l'Irlande du Nord après le Brexit.

Hammond a souligné par ailleurs que Londres ne reconnaissait pas les très fortes sommes qui sont "agitées à Bruxelles" sur la facture dont Londres devrait s'acquitter envers l'Union pendant le Brexit, notamment du fait de ses engagements financiers pris dans le cadre du budget pluriannuel de l'Union européenne.

"Dans chaque négociation il s'agit pour les deux parties de donner et de recevoir et il nous faut entrer dans ces discussions en comprenant et en acceptant que nous devrons accepter des concessions afin de parvenir au meilleur accord possible pour la Grande-Bretagne", a-t-il dit sur l'antenne de Sky News.

(Estelle Shirbon et David Milliken; Henri-Pierre André pour le service français)