Mise en oeuvre de l'accord avec Canberra sur les réfugiés, dit Pence

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Pence: mise en oeuvre de l'accord avec canberra sur les refugies[reuters.com]
(Crédits : Jason Reed)

SYDNEY (Reuters) - Le vice-président Mike Pence a déclaré samedi que les Etats-Unis honoreraient un accord migratoire avec l'Australie prévoyant que près de 1.250 demandeurs d'asile soient accueillis sur le sol américain, accord que Donald Trump avait jugé "bête".

Lors d'une conférence de presse à Sydney avec le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, Mike Pence a précisé que des contrôles s'appliqueraient. La mise en oeuvre de l'accord "ne signifie pas que nous l'admirons", a-t-il ajouté.

"Nous honorerons cet accord par respect pour cette alliance énormément importante", a déclaré Mike Pence depuis la résidence officielle de Malcolm Turnbull.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, avait annoncé dès février cette mise en oeuvre.

En vertu de l'entente conclue l'année dernière par Barack Obama, les Etats-Unis accueilleront jusqu'à 1.250 demandeurs d'asile vivant dans des camps du Pacifique sud, sur l'île de Nauru ainsi que celle de Manus, en Papouasie Nouvelle Guinée.

En échange, l'Australie s'est engagée à accueillir des réfugiés du Salvador, du Guatemala et du Honduras.

La Maison blanche a d'ores et déjà annoncé que des "contrôles extrêmes" s'appliqueraient aux demandeurs d'asile souhaitant quitter les camps australiens pour rejoindre les Etats-Unis.

Cet accord a provoqué des tensions entre les Etats-Unis et l'Australie, deux proches alliés, à la suite d'un échange téléphonique acrimonieux entre Donald Trump et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull en février.

L'Australie, qui n'autorise aucune arrivée par bateau sur son territoire, fait face à une forte pression juridique et politique pour fermer ces camps, notamment celui de Manus, où des violences ont éclaté entre résidents et migrants.

Avec ce déplacement à Sydney, le vice-président américain s'apprête à clore sa tournée de dix jours dans le Pacifique, après des visites en Corée du Sud, au Japon et en Indonésie.

La question du programme nucléaire nord-coréen a été au centre de ce voyage.

La Corée du Sud a déclaré vendredi être de nouveau en état d'alerte renforcée en prévision d'un nouvel important anniversaire chez son voisin du Nord, qui pourrait être l'occasion d'une nouvelle démonstration de force et peut-être d'un sixième essai nucléaire.

Mike Pence a assuré samedi que le porte-avions Carl Vinson, lancé vers la péninsule coréenne, arriverait en mer du Japon dans quelques jours.

Une certaine confusion a entouré la trajectoire du groupe aéronaval, depuis que Donald Trump a clamé la semaine dernière qu'il avait envoyé une "armada" en signe d'avertissement à la Corée du Nord.

Washington pense pouvoir parvenir pacifiquement à une dénucléarisation de la péninsule coréenne, grâce au nouvel engagement de l'administration Trump avec la Chine, a ajouté Mike Pence.

(Roberta Rampton et Colin Packham; Julie Carriat pour le service français)