"Je ne suis pas la candidate du FN", dit Marine Le Pen

reuters.com  |   |  331  mots
Marine le pen se presente comme la candidate du peuple[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - "Je ne suis pas la candidate du Front national", a déclaré mardi sur TF1 Marine Le Pen, qui s'est présentée face à Emmanuel Macron, "le candidat de l'oligarchie", comme "la candidate du peuple" et particulièrement de la ruralité.

"Je ne suis pas la candidate du Front national. Je suis la candidate soutenue par le Front national. Cette élection présidentielle, c'est la rencontre d'une personnalité avec le peuple (...) en dehors des considérations partisanes", a déclaré la candidate d'extrême droite, qui affrontera le 7 mai le candidate d'En Marche! au second tour de la présidentielle.

"Mon adversaire a une vision qui est assez désincarnée, il ne voit que les centre-villes, c'est à eux qu'ils parlent essentiellement, à ceux qu'il pense être les gagnants de la mondialisation", a-t-elle poursuivi, précisant qu'elle avait tenu à se rendre dans "les petits villages" durant sa campagne, "à la rencontre de la ruralité".

Emmanuel Macron "est le candidat de l'oligarchie, je suis la candidate du peuple", a-t-elle dit.

"L'élection n'est pas faite. L'oligarchie a déjà installé Emmanuel Macron dans le fauteuil du président. Le peuple va réserver une très grande surprise à l'oligarchie", a-t-elle assuré plus tard.

Elle a précisé par la suite qu'elle ne quitterait pas la politique si elle était battue le 7 mai. "Est-ce qu'on peut abandonner le combat pour la France? Ce qui m'importe est de rassembler l'ensemble des patriotes de France. Croyez-vous que j'abandonnerai cette mission?", a-t-elle lancé, évoquant l'exemple de Jacques Chirac qui s'est présenté plusieurs fois avant d'être élu président.

"Le choix que je porte est le choix de la Nation, le choix de la patrie, de la protection des Français, le choix de la régulation des excès, des dérives, du marché, le choix du pouvoir d'achat que l'on rend aux Français (...) de la maîtrise de nos frontières, (...) le choix de la régulation", a-t-elle plaidé.

(Sophie Louet)