L'Arabie saoudite vise 200 milliards de dollars de privatisations hors Aramco

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L'arabie saoudite vise 200 milliards de dollars de privatisations hors aramco[reuters.com]
(Crédits : Faisal Al Nasser)

par Andrew Torchia et Marwa Rashad

RYAD (Reuters) - L'Arabie saoudite pense pouvoir tirer environ 200 milliards de dollars (184 milliards d'euros) des privatisations au cours des prochaines années en cédant des parts de groupes publics présents aussi bien dans la santé que les aéroports ou les silos à grain, a déclaré à Reuters un membre du gouvernement.

Mohammed Al Touwaïjri, ministre délégué de l'Economie et de la Planification, a précisé jeudi que ce montant se fondait sur des études détaillées de valorisation et sur la demande du marché depuis l'annonce du lancement de la politique de privatisations.

Dès cette année, des opérations devraient être lancées dans quatre secteurs: les sports, la production d'électricité, la fourniture d'eau et les silos à grain, a-t-il expliqué à Reuters.

"Pour cette année, nous avons une idée très claire de la demande du marché, des valorisations, des conseils financiers (...) de l'appétit du marché local comme global", a-t-il dit. "Tout est prêt."

L'Arabie saoudite, affectée par la baisse prolongée des cours du pétrole, a accusé l'an dernier un déficit budgétaire de 79 milliards de dollars et elle espère ramener ses finances publiques à l'équilibre d'ici 2020.

Mohammed Al Touwaïjri a précisé que le montant de 200 milliards de dollars évoqué n'intégrait pas les dizaines de milliards que Ryad espère tirer de l'ouverture aux investisseurs privés, à hauteur de 5%, du capital de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière publique.

Au total, des entreprises de 16 secteurs devraient être privatisées partiellement ou totalement d'ici 2020, a-t-il ajouté.

Le gouvernement, a-t-il expliqué, considère que le secteur de la santé est celui qui offre le meilleur potentiel en matière de privatisations, et il n'exclut pas de vendre tous les hôpitaux publics ainsi que 200.000 pharmacies.

Les services municipaux et les transports pourraient quant à eux se prêter aux premiers partenariats public-privé (PPP), a également dit le ministre délégué, sans toutefois préciser un quelconque calendrier.

(avec Katie Paul et William Maclean; Marc Angrand pour le service français)