Les deux soldats US tués en Afghanistan peut-être victimes d'un "tir ami"

reuters.com  |   |  354  mots

WASHINGTON (Reuters) - Les deux soldats américains tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'est de l'Afghanistan ont peut-être été victimes d'un "tir ami", a déclaré vendredi le Pentagone.

Les deux militaires, membres des forces spéciales, ont perdu la vie lors de combats contre des membres de l'émanation afghane de l'organisation Etat islamique (EI). Un troisième soldat américain a été blessé au cours de l'opération menée conjointement avec les forces de sécurité afghanes.

Ces combats se sont déroulés dans une vallée de la province de Nangarhar, là même où les Etats-Unis ont largué à la mi-avril la "mère de toutes les bombes", une bombe de type GBU-43 présentée comme la bombe conventionnelle la plus puissante jamais utilisée en zone de combats.

Un porte-parole du Pentagone a précisé vendredi que l'opération au cours de laquelle les deux soldats ont été tués visait le chef de l'EI en Afghanistan.

L'armée américaine pense qu'Abdoul Hasib a péri lors de cette opération mais elle n'est pas encore en mesure de le confirmer, a précisé le capitaine Jeff Davis. Au total, a-t-il ajouté, quelque 35 djihadistes auraient perdu la vie dans les échanges de tir qui ont duré trois heures.

L'émanation afghane de l'EI est soupçonnée d'avoir mené de nombreuses opérations contre des cibles appartenant à la minorité chiite locale. Selon des responsables américains, ses effectifs s'élèvent à environ 700 hommes. Des sources afghanes les évaluent à plus du double.

Cinquante soldats américains des forces spéciales de l'armée de terre et une quarantaine de commandos afghans, appuyés par des moyens aériens, participaient à cette opération. Dans les minutes ayant suivi son déclenchement, à 22h30 heure locale, ils ont été pris sous le feu depuis de multiples positions de tirs. C'est dans la confusion de ces premiers instants que les deux soldats auraient été mortellement touchés par des tirs venant de leurs rangs.

(Idrees Ali; Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le service français)