Frappes françaises près de la frontière Mali-Burkina Faso

reuters.com  |   |  298  mots

DAKAR (Reuters) - L'armée française a annoncé dimanche que Barkhane, sa force régionale au Sahel, avait tué ce week-end "plus d'une vingtaine de terroristes" qui se cachaient dans une forêt située près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.

Début avril, un soldat français avait été tué au Mali non loin de là.

Le Mali, qui fait face à une recrudescence des attaques de groupes islamistes malgré la présence des forces françaises dans la région, a annoncé samedi une prolongation de l'état d'urgence de six mois.

L'opération Barkhane de l'armée française au Sahel précise dans un communiqué, que l'opération a été menée dans la forêt de Foulsaré, au sud-ouest de la ville malienne de Gao, considérée comme une "zone logistique importante pour les terroristes".

L'opération a été menée à la fois par des frappes aériennes et des commandos au sol, précise le communiqué. Le nom du groupe concerné n'a pas été précisé.

Des responsables burkinabés estiment qu'un nouveau groupe islamiste appelé Ansar al Islam et dirigé par un prédicateur local utilise la forêt de Foulsaré comme base de lancement pour ses attaques.

Une quantité importante d'armes et de munitions, notamment des lance-roquettes et des composants d'engins explosifs, ont été découverts sur les lieux de l'opération menée ce week-end, précise Barkhane.

Lancé en août 2014, le dispositif régional Barkhane, qui regroupe environ 4.000 militaires, a remplacé l'opération Serval lancée en janvier 2013 pour repousser une offensive djihadiste dans le nord du Mali. Barkhane couvre cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso).

(Emma Farge; Danielle Rouquié pour le service français)