Du mieux sur les déficits en zone euro, la France à la traîne

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Du mieux sur les deficits en zone euro, la france a la traine[reuters.com]
(Crédits : Regis Duvignau)

BRUXELLES (Reuters) - La situation globale des finances publiques continue de s'améliorer dans la zone euro, où la France et l'Espagne restent les deux grands pays soumis à des procédures pour déficit excessif, a annoncé la Commission européenne.

Dans ses recommandations annuelles par pays publiées lundi, l'exécutif européen propose aux ministres des Finances de la zone, qui ont le dernier mot sur le sujet, que la Croatie et le Portugal sortent de ces procédures.

Le déficit des finances publiques des dix-neuf pays de l'euro est tombé à l'équivalent de 1,5% de son PIB l'an passé et devrait revenir à 1,4% cette année puis à 1,3% l'an prochain, contre 6,1% à son apogée en 2010, selon les prévisions publiées ce mois-ci par la Commission.

"Pour autant des efforts de consolidation restent nécessaires dans plusieurs pays", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici.

France et Espagne sont ainsi épinglées pour leurs déficits publics qui restent au-dessus de 3% du PIB, la limite fixée par le Pacte de stabilité et de croissance, mais la trajectoire initiée par Madrid devrait lui permettre de passer sous cette limite dès 2018.

En déplacement à Berlin, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, a réaffirmé que la France tiendrait ses engagements, alors que la Commission européenne voit son déficit public à tout juste 3,0% du PIB cette année puis 3,1% en 2018.

"C'est un engagement qui a été pris par le président de la République française et je suis comptable du respect de cet engagement", a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand Wolfgang Schäuble.

Il a précisé que le nouveau gouvernement attendrait les résultats de l'audit sur l'état des finances publiques que remettra fin juin ou début juillet la Cour des comptes pour évaluer l'effort nécessaire pour y parvenir.

Outre la France et l'Espagne, le Royaume-Uni et la Grèce sont les deux autres pays européens relevant encore du volet correctif du Pacte de stabilité.

L'Italie est toujours confrontée au niveau élevé de sa dette mais la Commission européenne a jugé que, au vu des mesures déjà prises cette année à sa demande, "aucune autre mesure n'est nécessaire à ce stade".

(Francesco Guarascio, avec Yann Le Guernigou à Paris, édité par Wilfried Exbrayat)