Etats-Unis : BHP engage Barclays pour céder son gaz de schiste

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Etats-unis: bhp engage barclays pour ceder son gaz de schiste[reuters.com]
(Crédits : David Gray)

LONDRES (Reuters) - BHP a engagé Barclays pour se désengager de ses activités dans le gaz de schiste aux Etats-Unis, alors que des fonds activistes accentuent leur pression pour obtenir des changements stratégiques, ont rapporté mardi deux sources proches du dossier.

Le groupe a annoncé le mois dernier avoir engagé une revue stratégique sur son champ gazier de Fayetteville, en Arkansas, et dit "étudier toutes les options, y compris la cession" .

BHP a refusé de commenter ces informations et personne chez Barclays n'a pu être contacté dans l'immédiat.

BHP a cherché à vendre ses activités dans ce secteur il y a plus de deux ans, mais a suspendu son projet en février 2015, disant vouloir "optimiser la valeur" de ses actifs.

Cette décision intervient alors que le fonds activiste Elliott Management, qui a progressivement acquis une participation de 4,1% dans la branche du géant minier cotée à Londres, réclame depuis plus d'un mois des changements stratégiques pour dégager de la valeur pour les actionnaires.

La vente devrait susciter l'intérêt de compagnies minières plus petites opérant déjà dans la région, ont indiqué les sources.

La valeur comptable des actifs de Fayetteville, que BHP a acquis pour 4,75 milliards de dollars (4,23 milliards d'euros) en 2011, s'élevait à 919 millions de dollars à la fin 2016, selon la société.

Le groupe avait dû inscrire une charge de 2,8 milliards de dollars pour ces actifs en raison d'une baisse des prix du gaz.

Elliott a demandé la suppression de la structure à deux têtes du groupe, la scission de sa branche pétrolière américaine, évaluée à plus de 20 milliards de dollars, et un réexamen de sa politique de distribution aux actionnaires.

BHP a refusé cette proposition. Début mai, le fonds australien Tribeca Global Natural Resources Fund a également appelé publiquement à un changement à la tête du premier groupe minier mondial et à la scission des actifs dans le pétrole de schiste aux Etats-Unis.

La compagnie minière a nié qu'il y ait un lien entre sa décision et la pression de ces fonds activistes.

BHP a depuis longtemps dit vouloir se concentrer sur les produits liquides aux Etats-Unis.

(Clara Denina, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)